Elisabeth Borne "dans le déni" : elle ne veut pas entendre parler du remaniement

Elisabeth Borne "dans le déni" : elle ne veut pas entendre parler du remaniement La Première ministre ignore les rumeurs de remaniement qui planent au-dessus du gouvernement, depuis quelques semaines, et continue ses déplacements.

Alors que les rumeurs d'un remaniement ministériel s'intensifient et devraient se concrétiser d'ici lundi, Élisabeth Borne est sur la sellette. Tous la pensent partante mais la Première ministre a décidé de faire fi des bruits de couloir et de poursuivre son travail jusqu'à l'annonce fatidique du chef d'État. Cette semaine, Élisabeth Borne s'est entretenue avec le chef des députés Renaissance, Sylvain Maillard, pour évoquer le programme des prochains mois à l'Assemblée. Puis, elle a enchainé les rendez-vous en tête-à-tête avec les ministres. La Première ministre poursuit aussi ses déplacements. Jeudi 4 janvier, elle s'est rendue à Créteil (Val-de-Marne) pour rencontrer l'association l'Assaut du collectif. Ensemble, ils ont discuté de travail, de discrimination, de la Palestine pendant près de deux heures. Mardi 9 janvier, elle doit se rendre dans le Pas-de-Calais pour rendre visite aux sinistrés des inondations. En fin de semaine prochaine, elle prévoit aussi d'assister à l'inauguration de France Travail, le nouveau Pôle emploi.

"Dans le déni total"

Pour certain, Élisabeth Borne a raison de faire comme si de rien n'était : "le président n'a jamais envoyé de signal que la suite se ferait sans elle, c'est normal qu'elle se projette", explique-t-on dans son entourage. D'autres estiment qu'elle est "dans le déni total". Un ministre assure au Parisien que "c'est pour Borne que ça va être le plus dur" car "elle ne voit rien venir, elle ne parle pas du tout du remaniement". D'après la même source, la Première ministre "se dit qu'elle a coché toutes les cases des objectifs fixés par le président, donc pas de raison de la faire partir". Mais Elisabeth Borne a peut-être raison de garder la face, elle a plusieurs fois démontré qu'en période d'enlisement, elle parvenait à s'en sortir. Mais si la Première ministre venait à être remerciée, personne de son entourage n'imagine qu'elle ait un rôle de députée à l'Assemblée. "Jamais de la vie, elle reviendra. Ils lui trouveront une mission quelconque. On est forts pour ça !", confie un Marcheur, au Parisien.