"Je ne sais pas si elle a menti" : l'étrange réponse de la porte-parole du gouvernement sur Oudéa-Castéra

"Je ne sais pas si elle a menti" : l'étrange réponse de la porte-parole du gouvernement sur Oudéa-Castéra Les doutes sur la bonne foi de la ministre de l'Éducation nationale sur son fils privatisé dans le privé ne sont pas levés.

Mais pourquoi Amélie Oudéa-Castéra a-elle scolarisé ses trois enfants dans un établissement privé ? Alors qu'elle affirmait en fin de semaine dernière qu'elle voulait éviter les "tas d'heures de cours non remplacées", l'ancienne institutrice de l'un de ses fils affirme au quotidien Libération n'avoir jamais été absente, durant les 6 mois où cet enfant a été scolarisé à l'école publique. Un témoignage qui contredit la version de la nouvelle ministre de l'Éducation nationale.

Interrogée ce lundi matin sur cette nouvelle polémique, au micro de France Inter, la ministre déléguée chargée du Renouveau démocratique et porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, a eu du mal à défendre la ministre de l'Education. "Je ne sais pas si elle a menti. Je dis simplement qu'elle a effectivement expliqué pourquoi son fils aîné a été scolarisé dans le privé", a-t-elle concédé. Une franchise qui détonne, d'autant que ces propos n'apporte aucun soutien à Amélie Oudéa-Castéra. Dans ce registre, une petite phrase toute faite est souvent plus attendue, comme : "Vous poserez la question directement à la ministre" ou "Je ne doute pas de l'implication et de la bonne foi de la ministre de l'Education nationale". Non. La porte-parole du gouvernement a eu cette formulation qui démontre que la parole de l'exécutif tâtonne.

Prisca Thevenot a tout de même ajouté : "Je vous le dis en tant que porte-parole du gouvernement aujourd'hui mais je pourrais vous le dire en tant qu'ancienne députée ou en tant que militante engagée du quotidien : je veux bien qu'on réponde à la question de comment on travaille sur les heures non remplacées. Je suis moi-même mère de famille de deux enfants, 7 et 9 ans et oui, nous sommes confrontés à ces heures non remplacées. C'est grâce à eux que l'école publique tient et nous devons continuer à les soutenir et à travailler sur l'attractivité de ces métiers-là".

Selon l'entourage d'Amélie Oudéa-Castéra, contacté par franceinfo, "la ministre dément catégoriquement les propos rapportés par 'Libération'". "On peut s'interroger sur l'intention liée à ces propos inexacts, déplacés et blessants pour des parents sur leur enfant près de 15 ans plus tard", ajoute son service de communication.