Le gouvernement condamné pour les sans-abri morts dans la rue ?

Le gouvernement condamné pour les sans-abri morts dans la rue ? Les députés de La France insoumise ont déposé une plainte pour dénoncer "l'inaction gouvernementale" après la mort de plusieurs personnes sans-abri.

La semaine dernière, trois personnes ont été retrouvées mortes de froid dans les rues de France : une femme à Carpentras (Vaucluse), un homme à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et un autre à Sarcelles (Val-d'Oise). Alors qu'une partie du pays connait des températures exceptionnellement froides, le danger pour les personnes sans domicile fixe est élevé. Si bien que les députés de La France insoumise ont décidé de mettre un coup de pression au gouvernement.

Le groupe LFi de l'Assemblée "saisit la Cour de Justice de la République pour non-assistance à personne en danger et mise en danger de la vie d'autrui à l'encontre des ministres coupables de ces drames, Elisabeth Borne en tête", a annoncé Mathilde Panot le 11 janvier sur X. "L'inaction gouvernementale tue", a encore dénoncé la présidente du groupe. Une plainte a donc été déposée contre le gouvernement.

Des députés vont dormir dans la rue

De son côté, le coordinateur de LFI Manuel Bompard a réclamé sur BFMTV "un plan d'urgence", "la réquisition des logements vides" et de "nouvelles places d'hébergement pour faire en sorte qu'il n'y ait pas davantage de gens qui meurent face au froid".

Pour appuyer la mobilisation, le député insoumis William Martinet a annoncé sur X qu'il allait passer "quelques nuits sous une tente rue Solferino" à Paris avec des militants du Droit au Logement. Mathilde Panot a à son tour indiqué qu'elle se joindrait à eux mardi soir. Ils rejoindront un campement symboliquement situé près du ministère du Logement, "en solidarité avec les mal-logés et pour exiger la réquisition des logements vacants".

En 2022, 624 personnes sont décédées en raison de leur mal-logement, selon les chiffres du collectif Morts dans la rue. La France comptait alors 330 000 personnes sans-abri, selon la fondation Abbé Pierre, soit deux fois plus que dix ans auparavant.