44% des Français souhaitent la démission de la ministre Oudéa-Castéra

44% des Français souhaitent la démission de la ministre Oudéa-Castéra La ministre de l'Education nationale est au cœur d'une polémique autour de la scolarisation de ses enfants à l'école privée Stanislas après un bref passage dans le public.

Arrivée mouvementée au ministère de l'Education nationale pour Amélie Oudéa-Castéra. Depuis sa nomination, la ministre est au coeur d'une polémique qui l'a fait tristement connaitre du grand public en quelques jours. Les révélations de Médiapart sur la scolarisation de ses enfants à l'école Stanislas, établissement privé épinglé par un rapport de l'Education nationale, ont d'abord soulevé des interrogations. Lorsque la ministre s'est justifiée en critiquant les absences non remplacées à l'école publique, c'est une réelle tempête qu'elle a déchaîné.

L'affaire n'a pas échappé aux Français. Ainsi, 44% des personnes interrogées par un sondage BVA Xsight pour RTL estiment qu'Amélie Oudéa-Castéra devrait démissionner du gouvernement. Seules 42% pensent qu'elle devrait rester en fonction. Le sondage a été mené peu après la conférence de presse d'Emmanuel Macron, mardi 16 janvier, au cours de laquelle le chef de l'Etat a pourtant pris la défense de sa ministre sans la nommer.

Une plainte pour diffamation

"Moi, je suis un enfant des deux écoles, comme disent les grands auteurs",  a déclaré Macron, en référence à une chanson de Michel Sardou. "J'ai été à la laïque et à l'école privée sous contrat, j'y ai vu des professeurs engagés à qui je dois beaucoup. Donc, je pense qu'il n'y a pas de conflit entre les deux écoles à avoir." Le président a appelé à ne pas juger "les gens sur leurs choix individuels".

Amélie Oudéa-Castéra est désormais sous le coup d'une plainte pour diffamation, déposée par le Syndicat national des agents publics de l'Education nationale (SNAPEN). Pour justifier son choix d'une école privée pour ses enfants, la ministre avait dit sa  "frustration" face à "des paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées" à l'école publique parisienne Littré, où son aîné avait été scolarisé quelques mois. Par la suite, l'ancienne institutrice du fils de la ministre avait démenti avoir été absente, assurant que le départ de l'enfant dans le privé était motivé par un désaccord sur son passage dans la classe supérieure.