Compte Twitter raciste, relation avec le GUD, absentéisme... Les révélations de "Complément d'enquête" sur Jordan Bardella

Compte Twitter raciste, relation avec le GUD, absentéisme... Les révélations de "Complément d'enquête" sur Jordan Bardella Le dernier numéro de Complément d'enquête diffusé sur France 2, jeudi 18 janvier 2024, n'a pas épargné le président du Rassemblement national, Jordan Bardella.

Après une ascension fulgurante dans l'extrême droite française, Jordan Bardella était au cœur du "Complément d'enquête" diffusé jeudi 18 janvier 2024 en deuxième partie de soirée sur France 2. Entre des liens avec un groupe violent d'extrême droite et un compte Twitter raciste sous un faux nom, cette enquête intitulée "Le grand remplaçant" a dressé le portrait de celui présenté comme le successeur de Marine Le Pen, témoignages d'anciens collaborateurs à l'appui. Voici ce qu'il fallait en retenir. 

Le deuxième compte raciste de Jordan Bardella

Selon plusieurs sources, le nouveau visage du RN aurait tenu le compte twitter "RepNat du Gaito" d'août 2015 à juin 2017 quand il était élu local du Front National (ex-RN). Parmi les posts signés RepNat du Gaito, plusieurs sont ouvertement racistes et homophobes et d'autres insultants envers les journalistes.

Cette révélation très attendue du public après le partage de la bande annonce de l'émission avait motivé Jordan Bardella, qui nie avoir détenu ce compte, à adresser une mise en demeure à France télévision pour empêcher la diffusion de l'extrait. Le porte-parole du parti, Victor Chabert, avait vivement réagi sur X à propos de ces passages du "Complément d'enquête" : "Vous serez poursuivi et une mise en demeure a été adressée ce jour par huissier à France Télévisions."

Selon une source proche du RN, le compte "RepNat du Gaito" aurait appartenu non pas à Jordan Bardella mais à un ancien assistant de Florian Philippot, lorsque celui-ci était vice-président du Front National, indique l'AFP. D'après le présentateur de l'émisson, Tristan Waleckx, Marine Le Pen se serait désabonnée de ce compte dans la nuit de mercredi à ce jeudi. 

Rapprochement avec le GUD, un groupe violent d'extrême-droite

L'enquête évoque également des liens politiques et personnels entre Jordan Bardella et des personnalités du GUD, le groupe union défense, organisation française d'extrême droite, néonazie et identitaire réputée pour ses actions violentes. Le président du RN apparaît sur une photo prise en 2017 aux côtés de Frédéric Chatillon, ancien président du GUD, et de ses filles. 

Les liens entre l'organisation et le parti d'extrême droite ont déjà été pointés du doigt. Ce dernier travaille notamment avec la société e-Politic, "une agence de communication détenue, jusqu'à récemment par deux anciens du GUD", révèle Ouest-France

70 % d'absentéisme en commission 

Membre de la commission des pétitions au Parlement européen, Jordan Bardella n'y mettrait pas souvent les pieds. Dans le "Complément d'enquête" diffusé jeudi 18 janvier, deux eurodéputés affirment ne l'avoir jamais vu siéger dans la commission. En quatre ans au Parlement européen, le jeune homme n'a rédigé aucun rapport et produit seulement 21 amendements. C'est très peu comparé à ses collègues. Ouest-France note que "sur la même période, l'eurodéputé Renaissance Stéphane Séjourné a produit 1 313 amendements, et la députée LFI Manon Aubry 3 460".