150 Français associés au discours de Gabriel Attal : innovation ou coup politique ?

150 Français associés au discours de Gabriel Attal : innovation ou coup politique ? En déplacement dans le Rhône ce samedi, le nouveau Premier ministre dit vouloir "nourrir" son discours de politique générale lors d'un échange public avec les Français.

Gabriel Attal prononcera son très attendu discours de politique générale mardi 30 janvier, trois semaines après sa nomination à Matignon. D'ici là, sa stratégie est claire : donner des gages d'écoute à tout le monde en multipliant les rencontres et les sorties sur le terrain. Ce samedi 20 janvier, le chef du gouvernement se rend dans le Rhône. Ses services ont annoncé qu'il y échangerait publiquement avec 150 Français, dans le but de "nourrir" toujours mieux son allocution prochaine.

Depuis la semaine dernière déjà, chaque action du Premier ministre est prétexte à "nourrir" ce fameux discours de politique générale. Jeudi, Matignon indiquait que Gabriel Attal avait réuni le gouvernement pour préparer sa prise de parole de manière "collégiale". En parallèle de ses nombreux déplacements sur le terrain, le chef du gouvernement mène aussi des consultations avec les partenaires sociaux et les partis politiques. Ce samedi après-midi, il propose une opération plus originale : un échange public avec 150 Français. 

Des habitants et des élus du département

Après un passage aux vœux du maire de la commune d'Orliénas, dans la région lyonnaise, Gabriel Attal déjeune avec des élus locaux, à l'abri de la presse. Il est ensuite attendu dans la commune de Saint-Laurent d'Agny pour y rencontrer ces quelques 150 habitants et maires du département du Rhône.

Un exercice qui n'est pas sans rappeler les rencontres organisées autour d'Emmanuel Macron lors du grand débat national, début 2019. A l'époque, le président de la République s'était vu reprocher un coup de communication sans suites politiques concrètes. Gabriel Attal saura-t-il être plus convaincant que son mentor ? Rendez-vous est pris le 30 janvier pour en juger.