Parcoursup : nouvelles révélations sur le fils d'Oudéa-Castéra, un passe-droit dénoncé
Les polémiques s'enchaînent autour de la ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castera, qui, après avoir défendu le lycée Stanislas où sont scolarisés ses enfants, doit émettre quelques regrets. Déjà accusé de dérives homophobes dans un rapport officiel et visé par une enquête pour injures racistes, l'établissement huppé du 6e arrondissement de Paris est à nouveau ciblé par Mediapart, qui révèle un système de "contournement" des règles de Parcoursup dont aurait bénéficié le fils de la ministre.
Alors que chaque année près de 600 000 lycéens doivent formuler leurs vœux de formation post-bac sur la plateforme dans l'incertitude d'être acceptés quelque part, Stanislas aurait mis en place sa propre procédure pour garder ses meilleurs élèves et leur permettre d'obtenir la "garantie d'être admis" dans les prestigieuses classes préparatoires de "Stan". Balayant le principe d'égalité des chances et de transparence des candidatures, ce système invite les privilégiés à n'inscrire qu'un seul vœu sur Parcoursup. En France, seuls 41 lycéens ont inscrit un seul vœu sur la plateforme en 2023, 38 étaient scolarisés en terminale à Stanislas, dont le fils aîné d'Amélie Oudéa-Castéra.
Le jeune homme de 17 ans, actuellement en classe prépa HEC dans cet établissement où il a fait l'entièreté de sa scolarité, n'avait formulé que ce vœu-là sur Parcoursup. Interrogé par Mediapart sur ce système de contournement, l'entourage de la ministre de l'Éducation ne nie pas et a répondu que la famille de celle-ci avait simplement "suivi la procédure prévue par Stanislas". Ils ont également admis que le fils d'Amélie Oudéa-Castéra avait "reçu un avis favorable de Stanislas" avant le dépôt officiel de son unique candidature sur Parcoursup. D'autres témoignages d'anciens élèves ont confirmé ces pratiques.