"On me dit que je vais rater mon train" : le débat au pas de charge de Gabriel Attal avec 150 Français

"On me dit que je vais rater mon train" : le débat au pas de charge de Gabriel Attal avec 150 Français Le grand débat opposant 150 citoyens et le Premier ministre, Gabriel Attal s'est tenu montre en main. "On me dit que je vais rater mon train", s'est justifié le Premier ministre venu nourrir sa prochaine déclaration de politique générale des témoignages des locaux.

Une heure quarante, pas une minute de plus pour que Gabriel Attal ne rate pas son train, c'est le temps qu'a duré le débat citoyen organisé à Orliénas, dans le Rhône. Le Premier ministre venu nourrir sa déclaration de politique générale des témoignages de cette assemblée constituée pour l'occasion, a plutôt expédié l'exercice. Celui qui n'envisageait pas de la "préparer en restant dans [son] bureau avec [ses] conseillers", a préféré aller à la rencontre des Français samedi 20 janvier. "Vous ressemblez au pays, vous êtes à l'image du pays", a lancé le Premier ministre devant l'assemblée plutôt âgée et homogène.

Dix-sept interventions se sont succédé abordant tantôt les manifestations des agriculteurs, sujet du moment, le Service national universel ou encore la construction des logements sociaux. Puis, rapidement, son chef de cabinet, Maxime Cordier, lui a fait des signes. "On me dit que je vais rater mon train", "j'ai une réunion à Matignon", a expliqué Gabriel Attal, avant de rapidement levée la séance et de repartir à la Gare de Lyon sur les coups de 16h30.

Arrivée à 11h30, le matin même, le chef du gouvernement s'est "incrusté", selon ses termes, aux vœux du maire de la commune de 2 100 habitants où il a énuméré les grands thèmes de son programme avant de déjeuner avec les élus de la Région. Non loin de là, en Gironde, au même moment, le jeune espoir de l'extrême droite, Jordan Bardella, était en compagnie de des agriculteurs en colère, s'emparant du sujet en sa faveur. "À cinq mois des élections, tout le monde parle comme le Rassemblement national, et venant de la part de Gabriel Attal, ça commence à se voir, c'est peut-être un peu excessif", a-t-il asséné.