Colère des agriculteurs : qui va payer les dégâts et les dégradations très coûteuses ?

Colère des agriculteurs : qui va payer les dégâts et les dégradations très coûteuses ? Tandis que la colère des agriculteurs s'apaise, c'est l'heure de faire les comptes pour les départements censés prendre en charge les réparations et le nettoyage des dégâts causés par la mobilisation chiffrés à des centaines de milliers d'euros.

Après une dizaine de jours de mobilisation des agriculteurs, les routes de France portent encore les marques de leur passage : autoroutes labourées par les tracteurs, foyer des feux sur les ronds-points ou encore fumier devant les bâtiments publics. Si les syndicats agricoles ont demandé à leurs adhérents de nettoyer avant de quitter les barrages, les départements constatent quand même des dégradations. Chiffrés à des centaines de milliers d'euros, le nettoyage et les réparations reviennent en principe aux conseils départementaux, mais certains élus s'y opposent, rapporte le Huffingtonpost. "Le mieux, c'est que l'État, compte tenu du temps de discussion entre le point de départ et le point d'arrivée du mouvement, prenne la facture à sa charge, à travers un fonds à sa disposition. (...) C'est sa responsabilité", estime François Baroin, maire de Troyes, qui évalue la facture de la prise en charge des dégâts entre 300 000 et 400 000 euros.

Du côté de la Haute-Vienne, traversée en début de semaine par le convoi d'agriculteurs qui souhaitaient rejoindre le marché de Rungis, l'étendue des dégâts, difficile à chiffrer précisément, devrait atteindre "plusieurs centaines de milliers d'euros", selon Stéphane Destruhaut. Le vice-président socialiste du département considère que "les départements en général ne sont en rien responsables de la cause de ce conflit" et trouve "logique que les frais soient engagés par l'État", explique le site web. La Bretagne, qui n'a pas d'autoroutes exploitées par une entreprise privée telle que Vinci, estime le coût des interventions de nettoyage à plus d'un million d'euros. Ce qui va "écorner" le budget alloué à la Direction interdépartementale des routes Ouest, explique France Bleue.

La maire porte plainte

Dans ce contexte, la mairie de Toulouse s'est tournée vers la justice. Dès le 16 janvier, après qu'un millier d'agriculteurs aient manifesté dans la ville rose, la municipalité a porté plainte contre X. D'après France Bleu Occitane, l'adjoint au maire en charge des affaires juridiques, Pierre Esplugas-Labatut, demande "au parquet et aux services de police et de gendarmerie d'identifier les auteurs [des dégradations] pour que leur responsabilité civile soit engagée" avant d'ajouter que selon lui, "il est logique que les Toulousains ne paient pas les dommages occasionnés".