Éducation : le gouvernement fait marche arrière sur les "groupes de niveau" ?

Éducation : le gouvernement fait marche arrière sur les "groupes de niveau" ? Une des mesures les plus controversées du "choc des savoirs", la mise en place de "groupes de niveaux", a été révisée dans un nouveau texte présenté aux syndicats jeudi soir.

L'ensemble des organisations syndicales de l'Éducation nationale ont été réunies au ministère jeudi 8 février pour un Conseil supérieur de l'Éducation. A cette occasion, des représentants du gouvernement ont présenté aux syndicats une nouvelle version du texte relatif au "choc des savoirs", feuille de route présentée par Gabriel Attal en septembre pour rehausser le niveau des élèves de France. Dans cette nouvelle version, la notion de "groupes de niveau" ne figure plus.

C'est une des mesures les plus contestées du "choc des savoirs" : la mise en place de "groupes de niveau" dès la classe de sixième pour les cours de mathématique et de français. Le monde enseignant craint qu'une telle réforme ne provoque une ségrégation sociale et une école "à plusieurs vitesses".

Un "recul" du gouvernement

Or, à l'issue de la réunion, "les lignes ont un peu bougé sur les questions des groupes de niveau", assure Bruno Bobkiewicz, secrétaire national du Syndicat des personnels de direction de l'Éducation nationale (SNPDEN), ce vendredi 9 février sur Franceinfo. Selon lui, l'expression "groupes de niveau" a été remplacée par "groupes" dans le texte présenté jeudi soir.

 "Les enseignements communs de français et de mathématiques, sur tout l'horaire, sont organisés en groupes pour l'ensemble des classes", indique désormais le texte, consulté par Franceinfo. Un "recul" du gouvernement que salue Bruno Bobkiewicz, strictement opposé à la mesure originelle. Le syndicaliste se réjouit également de la nomination au ministère de Nicole Belloubet, ancienne rectrice des académies de Limoges et Toulouse : selon lui, dans le contexte actuel, "il fallait quelqu'un qui maîtrise à minima les dossiers et la technique de l'Éducation nationale".