Droit du sol : Mayotte ne sera pas "un laboratoire pour le RN", assure la ministre Guévenoux

Droit du sol : Mayotte ne sera pas "un laboratoire pour le RN", assure la ministre Guévenoux Après l'annonce de la suppression du droit du sol à Mayotte, la ministre des Outre-mer assure que cette mesure n'a pas vocation à être généralisée ailleurs en France.

Dimanche dernier, Gérald Darmanin a annoncé "la fin du droit du sol à Mayotte". Depuis l'archipel français, où il était en visite en compagnie de la nouvelle ministre déléguée aux Outre-mer Marie Guévenoux, le ministre de l'Intérieur a tenté d'apaiser la colère des nombreux Mahorais descendus dans la rue pour protester contre la pénurie d'eau, l'insécurité, mais aussi l'immigration illégale. Aussitôt, l'extrême droite et une partie de la droite ont appelé à généraliser cette mesure au territoire entier.

"La fin du droit du sol est un signal extrêmement puissant", s'est félicitée Marie Guévenoux, vendredi 16 février, dans les colonnes du Figaro. "Aujourd'hui, beaucoup de femmes viennent à Mayotte pour mettre au monde un enfant, qui sera français et qui permettra à sa famille de pouvoir bénéficier à terme de titres de séjour et de mesures de protection sociale", explique-t-elle. En mettant fin au droit du sol, le gouvernement espère donc réduire "l'attractivité du territoire" pour l'immigration.

"La situation dans l'archipel est incomparable avec le reste de l'Hexagone"

Cependant, la ministre des Outre-mer a tenu à faire taire du même coup les voix qui appelaient à supprimer le droit du sol sur l'ensemble du territoire français et celles qui accusaient le gouvernement d'utiliser Mayotte pour expérimenter une mesure avant de la transposer dans l'hexagone. "Mayotte ne deviendra ni un eldorado administratif ni un laboratoire pour le RN", a affirmé Marie Guévenoux.

"La situation dans l'archipel est incomparable avec le reste de l'Hexagone et la malhonnêteté intellectuelle dont fait preuve l'extrême droite n'y changera rien", a martelé la ministre, assurant qu'il n'y avait "rien de fondé à mettre fin au droit du sol" en métropole.