Jean Marie Le Pen sous "tutelle" : pourquoi sa famille prend la main sur ses affaires

Jean Marie Le Pen sous "tutelle" : pourquoi sa famille prend la main sur ses affaires Jean-Marie Le Pen a été placé "sous régime de protection juridique", une forme de tutelle qui permet à ses filles de gérer ses affaires.

Jean-Marie Le Pen est aujourd'hui âgé de 95 ans. Depuis quelque temps, son état de santé inquiète ses proches. Hospitalisé à plusieurs reprises ces dernières années, il a été victime d'un accident cardiaque en avril 2023. Louis Aliot, vice-président du Rassemblement national et ancien compagnon de Marine Le Pen, a dévoilé, selon RMC, que l'ancien président du FN avait été placé "sous régime de protection juridique". Une information confirmée par son avocat François Wagner, qui a assuré auprès de l'AFP que Jean-Marie Le Pen avait fait mi-février l'objet d'un mandat de protection future.

Cela s'apparente à une tutelle allégée qui permet de désigner à l'avance une ou plusieurs personnes pour représenter le mandataire le jour où il ne sera plus en capacité de se gérer. Ce régime comprend une assistance dans la vie personnelle mais aussi la gestion de tout ou partie du patrimoine. Elle a été activée par le tribunal sur demande de la famille après une expertise médicale qui a acté l'inaptitude de Jean-Marie Le Pen. 

Avec cette décision, ce sont donc les trois filles Le Pen, Marine, Marie-Caroline et Yann, qui gèrent désormais les intérêts et les affaires de leur père. Elles peuvent réaliser divers actes au nom de leur père.

Jean-Marie Le Pen absent de son prochain procès ?

Jean-Marie Le Pen conserve toutefois l'ensemble de ses droits. "Le mandat de protection future ne fait pas perdre au mandant ses droits et sa possibilité d'accomplir des actes juridiques", rappelle service-public.fr.

Il doit notamment se rendre au tribunal en septembre prochain dans l'affaire des assistants parlementaires européens, qui porte sur des soupçons d'emplois fictifs opérés par le parti d'extrême droite. Avec cette tutelle, la question de sa capacité à comparaitre se pose. Si son avocat a assuré que cette décision n'a pas été prise dans cette optique, il serait selon lui préférable de "prononcer une mesure constatant qu'il ne peut ni se rendre, ni témoigner à ce procès". Un avis d'expert devrait être transmis début juillet.