Slogans xénophobes et insultes nazies : les nouveaux écarts du RN créent l'indignation

Slogans xénophobes et insultes nazies : les nouveaux écarts du RN créent l'indignation Jeudi 11 avril, lors d'une réunion du conseil régional, les élus du Rassemblement national de Bourgogne-Franche-Comté ont brandi des pancartes portant des messages anti-immigrés. La présidente du Parti socialiste de la région veut porter plainte pour "incitation à la haine".

"Violeurs étrangers dehors." Ce message brandi par les élus du Rassemblement national de Bourgogne-Franche-Comté, jeudi 11 avril, lors d'une séance plénière du Conseil régional, est ni plus ni moins une "incitation à la haine" pour le Parti socialiste.

L'action des élus d'extrême droite est survenue après le placement en garde à vue d'une militante du collectif "féministe identitaire" Némésis, ayant brandi ce même message lors du carnaval de Besançon, dimanche 7 avril, rappelle BFMTV. Sur X, le député RN Julien Odoul a condamné le fait que "la maire de Besançon [souhaite] censurer la parole des femmes qui refusent l'intolérable" avant d'apporter son soutien aux élus du Rassemblement national.

Des propos "intolérables"

"Il faut arrêter avec ces amalgames nauséabonds", a défendu la présidente socialiste, Marie-Guite Dufay. "Les affiches qui ont été brandies et les propos répétés associant immigrés et viols sont intolérables en tout lieu et encore plus dans une enceinte républicaine", a-t-elle déclaré avant d'annoncer avoir l'intention de porter plainte.

Plus tard, dans un communiqué, l'élue a également dénoncé l'emprunt du vocabulaire nazi au sein de l'hémicycle, rapporte BFMTV. L'élu du RN Thomas Lutz a reconnu avoir utilisé le mot "Untermensch", "sous-homme" en allemand, pour "qualifier le statut des élus de l'opposition", et a affirmé qu'il regrettait cette utilisation "inadéquate, inappropriée et très malheureuse".