Trump en prison en mai 2024, pourquoi c'est vraiment possible
Ce lundi 6 mai, le juge au procès pénal de Donald Trump à New York a une nouvelle fois menacé l'ex-président américain de prison pour avoir violé son interdiction d'attaquer verbalement les témoins et les jurés. "Ils veulent deux ou trois semaines de plus" pour entendre les témoins regrettait le magnat de l'immobilier. Indigné, il dénonce une "ingérence électorale. Et le juge est bien content de leur donner trois semaines de plus parce qu'ils veulent tous m'éloigner de la campagne" a-t-il déclaré. Dans cette affaire, Donald Trump est entendu pour des accusations de falsifications de documents comptables.
Une future infraction "passible d'incarcération" pour Trump
Dans une décision écrite, le juge Juan Merchan a infligé à Donald Trump une nouvelle amende de 1 000 dollars "pour avoir violé son ordre en faisant des commentaires publics sur le jury et la façon dont il a été sélectionné". Dans une interview, il avait critiqué la rapidité de sélection du jury, achevée en une semaine, et sa composition présumée, dans une ville plutôt démocrate.
Il s'agit là de la dixième amende infligée au candidat à la prochaine présidentielle américaine. "À l'avenir, ce tribunal devra envisager une peine de prison. La dernière chose que je veux faire est de vous mettre en prison" a également déclaré le juge, des propos relayés dans le Washington Post. Autrement dit, une future infraction serait "passible d'incarcération" a averti le juge. Alors que la loi prévoit une durée maximale de 30 jours de prison, le juge pourrait opter pour une peine graduelle. Dans ce cas, Donald Trump pourrait être incarcéré pendant quelques heures dès le mois de mai 2024.
34 falsifications de documents
À force de recours, ce procès d'une ampleur moindre, notamment par rapport à son inculpation par la justice fédérale à Washington pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection présidentielle de 2020 pourrait être le seul jugé avant la prochaine présidentielle, le 5 novembre 2024. Donald Trump est poursuivi pour 34 falsifications de documents comptables qui auraient permis de dissimuler le paiement de 130 000 dollars à l'ex-star du X Stormy Daniels. Une somme qui avait servi à acheter le silence de cette dernière au sujet d'une relation sexuelle qu'elle affirme avoir eue avec Donald Trump. Une liaison que l'ex-président des Etats-Unis dément formellement.