Décès de Jean-Louis Debré : de quoi est-il mort ?

Décès de Jean-Louis Debré : de quoi est-il mort ? Jean-Louis Debré est décédé dans la nuit de ce lundi 3 mars à l'âge de 80 ans après une grande carrière en politique.

Jean-Louis Debré a perdu la vie dans la nuit de ce lundi 3 mars à mardi 4 mars, a annoncé sa famille à LCI. Ce proche de Jacques Chirac, ministre de l'Intérieur de 1995 à 1997, a rendu son dernier souffle à 80 ans. Si la cause n'a pas été précisée, il est possible que ce soit alors simplement de vieillesse. Sa rencontre avec l'ancien président, qu'il avait décrit comme "son ami" lors de la disparition de ce dernier en 2019, avait bouleversé sa vie. Après des études de droit, il l'a accompagné en politique. Jean-Louis Debré a d'abord été élu député dans l'Eure puis a été nommé ministre de l'Intérieur. Il a ensuite atteint le poste de président de l'Assemblée nationale de 2002 à 2007 puis du Conseil constitutionnel de 2007 à 2016. 

La politique, il l'avait dans le sang. Son père, Michel Debré, était un célèbre résistant qui a participé aux côtés de Charles de Gaulle à la rédaction de la Cinquième Constitution. "Je suis l'enfant d'une famille de résistants et toute la vie de mes parents est dans cette mouvance gaulliste. Lorsqu'il est revenu au pouvoir, mon père a été le rédacteur de la Constitution de la Ve République, puis son Premier ministre. Il fait partie de mon univers d'adolescent ", avait-il déclaré en 2021 à Paris Match. A 72 ans, Jean-Louis Debré s'était reconverti et est devenu animateur sur Paris Première et chroniqueur politique dans différentes émissions. Il a également sorti plusieurs ouvrages et joué au théâtre. 

Dernières mises à jour

15:59 - "Nos débats passionnants et respectueux dépassaient nos divergences" se rappelle Fabien Roussel

"J’ai appris avec une grande tristesse la disparition de Jean Louis Debré. Homme de dialogue, il partageait avec les Français l’amour de la République, de son histoire, jusque sur les planches des théatres. Nos débats passionnants et respectueux dépassaient nos divergences", écrit sur X le secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel après la mort de Jean-Louis Debré.

15:18 - Pour François Bayrou, "fidélité" et "humour" caractérisaient Jean-Louis Debré

Au micro de LCI/TF1, le Premier ministre François Bayrou loue "l'esprit particulier" et "la profondeur" de l'"engagement" de Jean-Louis Debré, des années durant. "C'était quelqu'un dont on savait, quand on le connaissait, ce qu'il y avait de profondeur derrière cet engagement, derrière cette fidélité, derrière cet humour", abonde le locataire de Matignon ce mardi 4 mars 2025. "Au fur et à mesure, tout le monde s'est aperçu de ce qu'il avait de rare dans sa fidélité et dans son attention aux autres", reconnaît François Bayrou.

15:00 - "L’État pleure un de ses grands serviteurs", concède Catherine Vautrin

Pour la ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles Catherine Vautrin, avec la disparition de Jean-Louis Debré, "l’État pleure un de ses grands serviteurs. Jean-Louis Debré aura marqué la politique française de son empreinte, au gouvernement, au perchoir de l'Assemblée nationale, puis à la présidence du Conseil constitutionnel. Mes pensées vont à sa famille et à ses proches", écrit-elle sur X.

14:23 - L'hommage du clan Chirac à Jean-Louis Debré

"Madame Jacques Chirac et toute sa famille ont appris avec une profonde tristesse le décès de Jean Louis Debré. Bernadette Chirac, Claude, Martin et Frédéric Salat Baroux expriment à sa famille, à ses enfants et à ses proches leurs condoléances les plus attristées", a réagi le clan Chirac après la mort de Jean-Louis Debré. Tous les membres de la famille ont salué "un serviteur exemplaire de la Ve République", "n homme aussi d’une humanité flamboyante", et "un compagnon de toujours de Jacques Chirac". Les deux hommes se sont rencontrés en 1967, lors de l'arrivée du général Charles De Gaulle à Orly, et sont restés amis jusqu'à la mort de Jacques Chirac en 2019. L'ancien président avait même fait de son ami, son ministre de l'Intérieur.

13:01 - Emmanuel Macron salue "un homme de droit et de droiture"

Il s'agit de la première réaction du président de la République après l'annonce du décès de Jean-Louis Debré, ce mardi 4 mars 2025. "Jean-Louis Debré a consacré sa vie à une certaine idée de la France. Une vie de fidélité, de rigueur, généreuse et libre. Il était un homme de droit et de droiture. Mes condoléances à ses proches", écrit sobrement Emmanuel Macron sur X. 

11:25 - "Un président de l'Assemblée nationale qui a honoré sa fonction", salue Chenu

Jean-Louis Debré est "avant tout un président de l'Assemblée nationale qui a honoré sa fonction (...) Il avait aussi une certaine idée de la France qui pouvait nous rassembler", indique ce mardi Sébastien Chenu, député du Nord et Bice-président du Rassemblement national au micro de LCP après l'annonce du décès de Jean-Louis Debré.

10:56 - Agnès Pannier-Runacher rend hommage à "un grand républicain"

"Une grande figure de la vie politique française s’est éteinte. Jean-Louis Debré était un grand républicain qui a travaillé sans relâche pour porter une vision exigeante de notre État de droit", écrit ce mardi 4 mars 2025 sur X Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche.

10:50 - Un "grand président de l'Assemblée nationale"

"J'apprends avec émotion la disparition de Jean-Louis Debré. Je veux saluer ce serviteur de l'Etat et le grand président de l'Assemblée nationale qu'il fut. J'adresse mes sincères condoléances à sa famille et à ses proches", écrit sur X l'ex-ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq.

10:45 - François Hollande loue le "sens de l'intérêt général" de Jean-Louis Debré

"Il savait quel était le sens de l'intérêt général et il avait toujours le respect de ce que pouvait faire l'Etat et donc la loi. Mais aussi de ce que la liberté représentait. À titre personnel, je l'ai bien connu dans sa dernière période, y compris lorsqu'il était monté sur scène, quand il écrivait des livres, quand il débattait et c'était un homme joyeux, enthousiaste qui faisait passer beaucoup d'émotions. J'ai une pensée particulière pour sa femme et ses enfants", indique ce mardi matin François Hollande depuis les couloirs de l'Assemblée nationale face à la presse, après le décès de Jean-Louis Debré à l'âge de 80 ans. 

10:34 - La carrière politique de Jean-Louis Debré en 7 dates

Diplômé de l'Institut des études politiques de Paris en 1967 mais n'ayant pas obtenu le baccalauréat, Jean-Louis Debré décroche son premier mandat en 1986, il est alors élu député de l'Eure. Membre de l'UMP, il occupe le siège de député durant six mandats, de 1988 à 2007. Entre-temps, il est nommé ministre de l'Intérieur, de 1995 à 1997. Jean-Louis Debré occupe également la fonction de président de l'Assemblée nationale française de 2002 à 2007. C'est en 2007 que Jacques Chirac, avant de quitter la présidence de la République, le nomme président du Conseil constitutionnel, fonction qu'il occupe jusqu'en 2016, avant d'investir le Conseil supérieur des archives.

10:29 - Le théâtre, l'Histoire, le bassin d'Arcachon.. Bruno Le Maire énumère les "autres passions" de Debré

Dans un long message publié sur X, l'ex-ministre de l'Economie Bruno Le Maire souhaite remercier Jean-Louis Debré, et raconte quelques-unes de leurs aventures, "on sillonnait les départementales", écrit-il. "Il aimait les gens. Les jeux politiques ne le passionnaient pas. Il se faisait une trop haute idée de ses fonctions de député, de maire, de ministre, de président de l’Assemblée nationale pour céder à la facilité. Seul le passionnait son grand homme, Jacques Chirac. Il l’aimait. Il avait ses autres passions : la Constitution, le théâtre, l’Histoire, le bassin d’Arcachon, le vélo. C’était un homme profondément libre", poursuit-il dans un son hommage.

10:26 - Pour Valérie Pécresse, "sa valeur cardinale était la fidélité"

La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse dit être "très touchée par la disparition de Jean-Louis Debré". "Sa valeur cardinale était la fidélité, à ses idéaux gaullistes, à une certaine idée de la France, à Jacques Chirac (...) Je n'oublie pas que l'une de ses dernières pièce fut consacrée aux femmes qui firent la France !", se rappelle-t-elle sur X. 

10:21 - Jean-Louis Debré, un "serviteur de l'Etat exemplaire"

Le ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins Yannick Neuder fait part de sa "grande émotion" après la mort de Jean-Louis Debré. Il décrit "un serviteur de l’État exemplaire, au dessus des contingences partisanes. Mes pensées vont aujourd'hui à ses proches", écrit-il sur X ce mardi 4 mars 2025.

10:16 - Sophie Primas salue "un homme d'engagement"

Sophie Primas, porte-parole du gouvernement rend hommage à Jean-Louis Debré ce mardi dans un post sur X : "Jean-Louis Debré a profondément marqué la vie politique française. Aujourd’hui, il nous a quittés, laissant derrière lui l’image d’un homme d’engagement et de conviction", dit-elle. Elle adresse dans le même temps ses "pensées et tout son soutien à sa famille et à ses proches". 

10:10 - Le Conseil constitutionnel rend un hommage collectif

Dans un communiqué, le Conseil constitutionnel a fait part de sa "grande tristesse" à l'annonce du décès. "En présidant le Conseil constitutionnel de 2007 à 2016, le Président Debré s’était attaché à ce que puisse être adoptée et se déploie la procédure de la question prioritaire de constitutionnalité (QPC), qui a renforcé la protection des droits et libertés que la Constitution garantit et qui a profondément transformé le Conseil constitutionnel lui-même", ont-ils écrit avant d'ajouter "au nom des membres et des collaborateurs du Conseil constitutionnel et en son nom personnel, Laurent Fabius adresse ses plus vives condoléances aux proches de Jean-Louis Debré".

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