Mais pourquoi Greenpeace a-t-il volé la statue de cire de Macron ?
C'est un coup de comm' peu commun, mais sacrément efficace puisque toutes les chaînes d'information en continu en parlent ce lundi 2 juin : la statue en cire d'Emmanuel Macron du musée Grévin a été dérobée ce matin par plusieurs personnes, manifestement sans difficulté. Les voleurs ont dit être des activistes de Greenpeace, selon les informations de l'AFP, qui s'appuie sur une source policière.
Selon BFMTV, deux femmes et deux hommes se sont rendus dans le musée parisien, situé dans le IXe arrondissement, en se faisant passer pour des touristes. À l'intérieur, les ravisseurs se sont fait passer pour des artisans ou des employés de l'établissement, en changeant de vêtements. Ils ont alors dérobé la statue en la dissimulant sous une couverture, en sortant par une issue de secours. Ces militants de Greenpeace ont ensuite filmé leur action devant l'ambassade de Russie, dans le XVIe arrondissement de Paris, à côté de la statue d'Emmanuel Macron, déposée sur place devant un drapeau russe et de faux panneaux de signalisation. L'association avait une raison de voler la statue, comme expliqué dans un communiqué : ils comptaient dénoncer le comportement de la France, qui dit être un allié sans conditions de l'Ukraine mais qui maintient des importations de gaz et d'engrais en provenance de Russie.
La statue de cire d’Emmanuel Macron a été volée, lundi 2 juin, au musée Grévin à Paris et déposée devant l’ambassade de Russie. Un homme se présentant comme militant de Greenpeace a revendiqué le vol. pic.twitter.com/xbyDDjtVZE
— franceinfo (@franceinfo) June 2, 2025
"Pour nous la France joue un double jeu", a déclaré Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France. "Emmanuel Macron incarne ce double discours : il soutient l'Ukraine mais encourage les entreprises françaises à continuer à faire commerce avec la Russie". Et d'ajouter : "On vise nommément Emmanuel Macron, parce qu'il a une responsabilité toute particulière dans cette situation-là". Le directeur général a également dénoncé l’impact environnemental des choix de la présidence en matière énergétique.
Un "emprunt" et non un "vol"
Si le message peut être partagé par un grand nombre de personnes, la méthode est plus discutable. Le musée Grévin n’est pas impliqué dans les choix politiques du président de la République et serait donc une victime collatérale. Mais Jean-François Julliard l’a assuré auprès de nos confrères, "ce n'est pas vol, il s'agit d'un emprunt (...) On a pas l'intention de la garder, on voulait symboliquement exposer Emmanuel Macron devant l'ambassade de Russie, mais on est bien déterminé à la rendre". De plus, "pour le musée Grévin c'est une bonne publicité. Je ne suis pas inquiet [pour eux]", estime-t-il. Le directeur général de Greenpeace France a également laissé entendre que la statue pourrait être utilisée à nouveau dans les prochains jours, avant d’être rendue au musée parisien. Celui-ci a d’ailleurs continué à accueillir du public toute la journée de lundi.
22:11 - Le musée Grévin attend "avec impatience" le retour de la statue
Le directeur général du musée Grévin, Yves Delhommeau, s’est confié à BFMTV sur son "impatience" de retrouver sa statue, "peut-être ce soir". Il assure qu’il attend "devant le musée" le retour de la statue qu’il espère "en bon état".
20:07 - La statue n’a pas été volée mais empruntée, selon Greenpeace
"Ce n'est pas vol, il s'agit d'un emprunt (...) On n'a pas l'intention de la garder", explique Jean-François Juilliard, directeur général de Greenpeace France à nos confrères de BFMTV. La statue sera donc rendue au musée "en parfait état, dans les jours qui viennent".