Nicolas Sarkozy en prison : une visite de deux députés LFI accompagnés de journalistes tourne court
Les députés La France insoumise, Danièle Obono et Ugo Bernalicis, se sont rendus ce lundi 27 octobre à la prison de la Santé, où est incarcéré depuis bientôt une semaine l'ex-président Nicolas Sarkozy. Affirmant tous deux exercer leur droit parlementaire de visite des lieux de privation de liberté, ils sont venus accompagnés de journalistes du Monde et de Politis pour visiter Nicolas Sarkozy et rencontrer ses deux officiers de protection rapprochée. Leur objectif : démontrer un éventuel traitement de faveur accordé à l'ancien chef de l'État, rapporte le Journal du dimanche.
D'après l'hebdomadaire, les députés LFI se seraient toutefois vu refuser l'accès à Nicolas Sarkozy par l'administration carcérale qui leur aurait proposé de visiter l'ensemble de l'établissement, sans pour autant pouvoir rencontrer l'ex-président de la République. "La visite parlementaire, ce n'est pas aller voir une personne, c'est visiter l'établissement dans la totalité de son fonctionnement", justifie au JDD une source pénitentiaire.
"Tourisme carcéral"
"Cette visite avait pour objectif de s'intéresser au contrôle des conditions de détention des personnes incarcérées, ainsi qu'aux différentes unités de la prison (quartiers de détention ordinaire, quartiers de soin et quartiers de détention provisoire)", justifie-t-on auprès du Figaro dans l'entourage des deux députés LFI, sans que ne soit mentionné le nom de Nicolas Sarkozy. Au JDD, une source proche du dossier déplore : "Ils [les Insoumis] font du tourisme carcéral !"
Danièle Obono et Ugo Bernalicis n'ont pour leur part pas manqué de s'indigner face au refus qu'ils venaient d'essuyer. "De manière inattendue et contraire à l'article 719 du code de procédure pénale, les député.es ont vu leur droit de visite illégalement restreint", s'émeut-on dans un communiqué, avant d'annoncer que "le tribunal administratif de Paris a été saisi sur ce point en référé". Quel que soit l'aboutissement final de cette affaire, l'épisode aura en tout cas eu pour effet de reporter les visites des avocats et de la famille de Nicolas Sarkozy qui devaient avoir lieu ce jour, révèle Le Figaro.