Un vaccin contre le cancer du poumon bientôt commercialisé en France ?

Un vaccin contre le cancer du poumon bientôt commercialisé en France ? Une entreprise de biotech française a publié des résultats positifs pour un traitement contre le cancer du poumon. Une étape cruciale avant de pouvoir envisager une commercialisation de ce vaccin.

L'information a fait grand bruit dans le monde de la recherche : un vaccin thérapeutique a prouvé son efficacité - partielle mais quantifiable - pour lutter contre le cancer du poumon. Ce traitement se nomme Tedopi. Il a été conçu par la biotech Ose Immunotherapeutics basé à Nantes (Loire-Atlantique).

Plus d'un an après le début d'un essai clinique sur 219 patients, "44,1% de ces patients étaient toujours en vie" affirme l'étude publiée dans la revue scientifique "Annals of Oncology" le 11 septembre 2023. Cette phase constitue la troisième étape du processus avant de pouvoir envisager une commercialisation du produit.

Tedopi est un traitement thérapeutique qui s'adresse aux malades en rechute après avoir subi chimiothérapies et immunothérapies. "Administré en monothérapie, il réduit le risque de décès de plus de40 % comparé à une chimiothérapie, tout en conservant une meilleure qualité de vie pour ces patients", a affirmé la société nantaise qui souhaite proposer son produit comme une alternative aux multiplications de chimiothérapies qui entraînent de lourds effets secondaires.

Une nouvelle phase d'essai clinique avant d'envisager la commercialisation du vaccin

Nicolas Poirier, le directeur général d'Ose Immunotherapeutics, a expliqué que "Tedopi vise 7 000 à 10 000 patients par an en France sur 48 000 cas de cancers du poumon et 100 000 patients par an au total en Europe, aux Etats-Unis et en Chine." Le vaccin vise à traiter le "cancer non à petites cellules", la forme la plus fréquente chez les personnes touchées par un cancer du poumon.

Mais à cause de la crise sanitaire Covid, le seuil des 300 patients pour participer à cet essai clinique n'a pas été franchi. La société a indiqué aux Échos que "les autorités de santé d'Europe et des Etats-Unis demandent un nouvel essai de phase 3 sur plus de 300 personnes. Il sera lancé début 2024, dans l'objectif d'une demande de mise sur le marché en 2027".

Autour du même sujet

Santé