Pornographie : rapports forcés, addiction, cyber-intimidation... Les dérives du X
Des centaines de millions de visionnages chaque jour à travers le monde, des milliards chaque mois, une part de la population ayant déjà consommé du X en croissance constante en France comme à l'étranger, une production foisonnante... Avec la place qu'occupe aujourd'hui le sexe dans la société, l'industrie pornographique devrait être en pleine extase. La réalité est pourtant plus complexe. La généralisation du Web, et la culture de la gratuité qui va avec, ont obligé le X à une profonde mutation, comme beaucoup d'autres secteurs. Des plateformes de contenus pornographiques à consultation gratuite, les "tubes", sont devenues accessibles en un clic, même aux mineurs ; les producteurs et avec eux les acteurs et actrices du X ont vu leurs revenus chuter ; des contenus de plus en plus violents sont proposés pour convaincre le consommateur de continuer à payer... Pour en savoir plus sur les dérives de l'industrie pornographique, cliquez sur l'image ci-dessous :
Les chiffres sur l'industrie du porno sont rares. Mais la tendance semble claire : selon plusieurs sondages menés ces 5 dernières années, notamment pour Marc Dorcel ou d'autres poids lourds du X, la quasi-totalité des hommes a déjà visionné un film X dans sa vie, 84 % des 15-24 ans, huit femmes sur dix. Parmi eux, 45 % des Français consommateurs de porno passent par des sites Internet gratuits et 24 % par un DVD "emprunté à un proche". Ce qui laisse seulement 31 % de consommateurs "payants" (15 % via les chaines spécialisées, 22 % via des DVD achetés dans le commerce, 35 % par Canal +). Parmi les autres chiffres dévoilés récemment, on apprend que 12 % de tous les sites Internet seraient pornographiques, que l'industrie du porno dégagerait 4,5 milliards d'euros par an et qu'un site comme PornHub, géant des contenus pornographiques gratuits sur la Toile, diffuse à lui seul 78 milliards de pages vues (en 2014).
Le "Porn bombing", un phénomène nouveau
Les conséquences de la crise de l'industrie pornographique et de la démocratisation des contenus sur le Web sont nombreuses et de nouveaux phénomènes continuent aujourd'hui à être observés. Cyber-intimidation d'un genre nouveau, le "porn bombing" en fait partie. Cette pratique repose sur le partage de contenus X sur un compte personnel de réseau social. La romancière allemande Sue Moorcroft en a récemment été victime sur Facebook et l'a baptisée "Porn bombing" dans un post de Blog publié par le Huffington post le 18 octobre 2016. La timeline Facebook de l'écrivain a été bombardée de vidéos montrant une femme en plein acte avec plusieurs hommes, exactement comme si c'était elle qui les avait postées. C'était en réalité l'oeuvre d'un contact Facebook éconduit. Sue Moorcroft a été avertie par un ami alors qu'elle était dans un café. Pour éviter ce type de vengeance fort désagréable, il est conseillé de configurer l'option "Qui peut ajouter des contenus sur mon journal" dans ses paramètres Facebook.