Cirque Pinder : en liquidation judiciaire, son propriétaire charge Macron
[Mis à jour le 7 mai à 13h13] Placé en liquidation judiciaire le 2 mai dernier par le tribunal de commerce de Créteil, via sa société d'exploitation Car Promogil, le cirque Pinder s'est vu contraint d'annuler tous ses spectacles. "C'est moi qui ai demandé la cessation de paiement, parce qu'on n'y arrivait plus", regrette Gilbert Edelstein, son propriétaire, sur les ondes de franceinfo, qui a confirmé cette information émanant de Ouest-France. Il faut dire que fréquentation et chiffre d'affaires étaient en forte baisse depuis quelques années, passant de 450 000 à 100 000 spectateurs en trois ans et de 7,4 à moins de 6 millions d'euros de 2014 à 2016.
Pour tenter d'expliquer ces chiffres, Gilbert Edelstein évoque le passage à la semaine de 4,5 jours pour les écoles primaires et maternelles, responsable en partie, selon lui, de la baisse de la fréquentation. Mais il regrette également que le gouvernement, qu'il avait d'abord sollicité via le ministère de la Culture pour ensuite directement s'adresser à la présidence, ne se soit pas mobilisé pour tenter de sauver le cirque Pinder, dont l'existence remonte à 1854. "On a demandé une aide au [ministère] de la Culture qui n'est pas arrivée, on a demandé au président Macron de faire quelque chose et rien n'a été fait", se désole Gilbert Edelstein, toujours sur franceinfo.
Se pose désormais la question du sort des animaux, stars des nombreux spectacles proposés par le cirque Pinder. Il n'est pour l'instant pas à l'ordre du jour de les vendre. "Il est hors de question que je vende quoi que ce soit. (...) Toutes nos bêtes sont avec nous, dans un immense terrain de 130 hectares avec une ferme, des bois", assure Frédéric Edelstein, fils de Gilbert, lui-même dresseur.