Passe rail : un prix de 49 euros, quelles sont les conditions pour en bénéficier ?

Passe rail : un prix de 49 euros, quelles sont les conditions pour en bénéficier ? Le ministre des Transports Patrice Vergriete a officialisé le lancement d'une expérimentation du "Passe rail" pour l'été 2024. Pour qui ? Où peut-on voyager ? Comment se le procurer ? Toutes les réponses à vos questions.

Le Passe rail fera ses grands débuts cet été. Après d'intenses négociations entre le ministre des Transports, Patrice Vergriete et les présidents de régions réticents comme Xavier Bertrand (Hauts-de-France) ou Laurent Wauquiez (Auvergne-Rhône-Alpes), toutes les parties sont parvenues à un consensus. Emmanuel Macron s'y était engagé, l'expérimentation du dispositif sera donc déployée cet été, mais sera susceptible de connaître plusieurs ajustements à l'avenir. "L'idée est peut-être d'aller plus loin à terme" précise le ministre. 

Un dispositif pour les moins de 27 ans destiné à évoluer 

Cher au chef de l'Etat, le Passe rail permettra aux jeunes de moins de 27 ans de voyager en illimité avec les TER et les Intercités partout en France. Soit environ 700 000 personnes selon les estimations de la SNCF. En revanche, ce forfait mensuel ne concerne pas les TGV InOui, les OUIGO Train classique ou Grande vitesse, ni les Eurostars. Son prix ? 49 euros par mois.

Les abonnements pour le Passe rail seront ouverts à partir du "début du mois de juin. Il y aura forcément un site internet, ce sera peut-être sur le site de la SNCF directement" explique Patrice Vergriete. La phase d'expérimentation est prévue en juillet et août 2024. Selon Le Parisien, la SNCF et le ministère ne savent pas encore s'il faudra réserver un billet pour s'assurer d'avoir une place dans un train. Une réunion doit avoir lieu ce vendredi 5 avril entre les deux parties pour préciser les modalités de mise en vente.

Dans le même temps, le ministre des Transports Patrice Vergriete n'a pas exclu que cet abonnement puisse, à l'avenir, permettre de voyager au delà des frontières françaises. "Hier, j'ai rencontré mon homologue allemand, on réfléchit à l'horizon 2025 à un Passe rail franco-allemand pour voyager avec un même abonnement de 49 euros en France et en Allemagne" a-t-il annoncé. "On part d'un socle et on voit comment améliorer petit à petit le dispositif" conclut-il.

La région Île-de-France ne fait pas partie du projet

La région Île-de-France, elle, est la seule exclue du projet. Une décision qui revêt un caractère "pénalisant" pour les jeunes des régions limitrophes pour Xavier Bertrand. Le gouvernement envisage cependant un élargissement du Passe rail dès 2025 en Île-de-France. Pour le conseiller régional Pierre-Jean Baty, le traitement particulier réservé à l'Île-de-France concernerait l'organisation des transports dans la région : "L'Ile-de-France n'a pas de TER, mais des RER et des transiliens. Ce sont des transports utilisés pour faire des trajets quotidiens, pas pour faire de longues distances ou partir en week-end", explique l'élu centriste dans Libération.

Un argument qui ne tient pas pour l'écologiste Jean-Baptiste Pegeon, toujours dans les colonnes de Libération : "Les TER en Ile-de-France s'appellent transiliens, mais ça ne change rien. Même s'ils gèrent le transit de masse, c'est foncièrement la même chose : un transport régional de longue distance. Les jeunes Franciliens n'auront ni accès aux JO, ni accès aux transports en général, on leur propose juste d'être bénévoles" regrette-t-il. Côté coût, le gouvernement a d'ores et déjà affirmé en mars dernier que l'Etat prendrait en charge la majeure partie des 15 millions d'euros nécessaires pour la mise en place du Passe rail. Concernant les recettes, 85 % iront aux collectivités locales, le reste à l'Etat.