Ils écrivent ce message anti-migrants sur une pancarte, la maire de Besançon porte plainte

La mairie de Besançon a porté plainte contre Nemesis, un collectif d'extrême droite féministe. Des femmes ont brandi des pancartes qui font un rapprochement entre le viol et les hommes étrangers, pendant un festival organisé dans la ville, dimanche 7 avril.

Deux femmes du collectif Nemesis - un "mouvement féministe identitaire", selon les mots de l'association - ont brandi des pancartes sur lesquelles il était écrit : "Violeurs étrangers dehors" et "libérez-nous de l'immigration", lors du carnaval de Besançon, dimanche 7 avril.

La marie écologiste de Besançon, Anne Vignot, a annoncé dimanche 7 avril qu'elle portait plainte pour "incitation à la haine". "Elles s'affichent sans difficulté, de manière totalement décomplexée, au cours d'une manifestation dans laquelle elles bénéficient d'un public important. Elles veulent alimenter la haine contre les migrants. C'est immonde. C'est scandaleux et c'est incroyable de vivre ça en France",  estime Anne Vignot, interrogée par l'Est Républicain.

Nemesis a répondu à l'élue sur X, anciennement twitter : "Vous mentez Anne Vignot, ce n'est pas un message haineux, c'est la pure vérité", estime le collectif. Alice Cordier, directrice du mouvement, s'est également exprimée : "Oui, nous avons appelé à l'expulsion des violeurs qui sont étrangers. Vous vous opposez à cela Anne Vignot ?", a-t-elle tweeté. 

Le collectif a également déployé une banderole sur une façade sur laquelle il était écrit : "46 femmes auraient pu être épargnées si les OQTF avaient été appliquées en 2023".

Une autre plainte avait été déposée en novembre dernier

En novembre dernier, Nemesis avait déjà été visé par une plainte à  Besançon, déposée par la l'Université de Franche-Comté pour "incitation à la haine". Le collectif aurait écrit sur des murs le même slogan : "libérez-nous de l'immigration". La plainte serait actuellement en voie de classement. 

Nemesis a régulièrement affiché des positions d'extrême droite, notamment au sujet de l'immigration. Marine Le Pen et Eric Zemmour ont été soutenus par les membres du collectif lors de la présidentielle de 2022.