Grèves pendant les Jeux olympiques à Paris : à quoi s'attendre ?

Grèves pendant les Jeux olympiques à Paris : à quoi s'attendre ? Fonction publique, transports, la menace de grève dans différents secteurs plane sur la période des Jeux olympiques de Paris.

Ce lundi 15 avril, Emmanuel Macron a accordé une interview à RMC et BFMTV, presque 100 jours avant les Jeux olympiques de Paris. Le président a affirmé vouloir monter "le plus beau visage de la France" pendant l'événement sportif. Pourtant, les craintes sont nombreuses et notamment concernant les risques de grèves. Emmanuel Macron a répondu sur ce point qu'il espérait une "trêve olympique". Tony Estanguet, président du comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024, avait opéré le même appel fin février mais la réponse de la CGT dans un communiqué avait été claire : "Pas de trêve olympique". 

La CGT a, en effet, déjà déposé un préavis de grève pour la fonction publique du 15 avril au 15 septembre, comportant donc la période des Jeux olympiques. Elle concerne les trois branches de la fonction publique (État, territoriale et hospitalière), soit l'ensemble des fonctionnaires. La CGT demande "des recrutements pérennes, des compensations salariales au titre des contraintes professionnelles générées par les Jeux, des droits aux congés, au télétravail choisi et à la déconnexion". La Force ouvrière, deuxième syndicat représentatif de la fonction publique, a également déposé début mars un préavis de grève s'étendant sur la période des Jeux olympiques. A l'inverse, la CFDT et l'UNSA n'ont pas appelé à la mobilisation.

Le gouvernement a pourtant promis des primes allant de 500 à 1500 euros pour les fonctionnaires mobilisés pendant les JO. La question se pose aussi du côté des pompiers et des policiers municipaux. Si le syndicat des pompiers Sud-Solidaires a déjà déposé un préavis de grève sur toute la période des Jeux, cela ne concerne ni Paris ni Marseille, car les pompiers de ces deux villes sont des militaires et ne sont donc pas syndiqués. 

Le doute plane sur les transports

La menace de grève touche aussi le secteur des transports. La CGT a d'ailleurs déjà déposé un préavis de grève à la RATP allant du 5 février au 9 septembre mais rien n'a encore été décidé du côté de la SNCF pour le moment. Patrice Vergriete, le ministre délégué aux Transports, a toutefois assuré sur France Inter ne pas être inquiet. "Je ne crois pas un seul instant que les ouvriers, les salariés et les syndicats mettront en péril l'image de la France ou de leur entreprise aux yeux du monde entier", a-t-il justifié.

Pour la circulation aérienne, il ne devrait pas y avoir d'entrave. Le premier syndicat de contrôleurs SNCTA s'est déjà engagé à ne pas appeler à la grève d'ici à septembre 2024.