Cédric Jubillar a arrêté d'écrire à ses enfants pour une raison précise, indique leur avocat

Cédric Jubillar a arrêté d'écrire à ses enfants pour une raison précise, indique leur avocat Accusé du meurtre de son épouse Delphine et jugé à partir de ce lundi 22 septembre à Albi (Tarn), Cédric Jubillar a arrêté de communiquer avec ses enfants depuis bien longtemps pour une raison déroutante.

Ce lundi 22 septembre 2025, s'ouvre le procès de Cédric Jubillar, accusé du meurtre de son épouse Delphine, dont la disparition est survenue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Devant la cour d'assises du Tarn, il fera face à six jurés, deux avocats généraux, trois magistrats et neuf avocats des parties civiles, pendant quatre semaines. Il devra également se confronter au regard de ses deux enfants, Louis, 11 ans et Elyah, 6 ans.

Des enfants "immergés dans une véritable tragédie", confie leur avocat, Me Laurent Boguet, dans les colonnes du Figaro. "Près de cinq ans de procédure, c'est une longueur inouïe à leurs âges. Fort heureusement, ils sont élevés par la sœur de Delphine et baignent dans un environnement bienveillant", précise-t-il. Mais aujourd'hui, plus que jamais, ces deux enfants s'interrogent sur l'absence de leur père. 

"C'est un chemin de croix pour eux (...) Je voudrais qu'on puisse leur expliquer comment et pourquoi les choses se sont produites", concède leur avocat. Notamment car Cédric Jubillar n'a pas daigné les contacter "depuis son arrestation", déplore-t-il. En effet, celui qui est accusé d'avoir tué cette infirmière disparue à Cagnac-les-Mines (Tarn) cinq ans plus tôt aurait rompu tout contact avec ses deux enfants, et ce, pour une raison précise, presque déroutante.

Cédric Jubillar a "adressé quatre misérables lettres à ses enfants, puis a cessé la correspondance parce que Louis a eu le malheur de ne pas lui répondre", affirme Maître Boguet. "Je le dis sans trembler, Cédric Jubillar n'est pas hanté par ce que deviennent ses enfants. Quand j'entends dire que c'est un bon père, un bon mari, un bon salarié, cela me fait bondir", confie-t-il, toujours auprès du quotidien Le Figaro.

"S'il est capable d'expliquer son geste ou au moins de s'amender et demander pardon aux enfants, cela me suffit", reconnaît-il, toujours dans une démarche de protection vis-à-vis de jeunes enfants qui vont devoir subir la tension, le stress et l'effroi de ce procès hors normes dans le Tarn. "Durant le procès, je serai vigilant afin qu'il ne soit pas porté atteinte à la dignité de ce petit témoin (...) Et il faudra bien un jour que leur père réponde à leurs questions", assure-t-il.