Faut-il déclarer le chèque énergie aux impôts ?

Faut-il déclarer le chèque énergie aux impôts ? Plus de 5 millions de Français le touchent chaque année.

Il est actuellement versé, petit à petit à travers, toute la France. Cette année encore, le chèque énergie va bénéficier à plus de 5 millions de Français, comme en 2023. Plus exactement, ce sont 5,3 millions de contribuables qui ont touché cette aide l'an dernier. Son but : aider les plus démunis à payer une facture énergétique (électricité, gaz, fioul, bois), les charges locatives lorsqu'on réside dans un HLM, la facture d'un Ehpad ou autre résidence d'autonomie, ou encore certains travaux d'isolation.

Le montant perçu par les bénéficiaires varie en fonction des revenus. Il peut aller de 48 à 277 euros, la moyenne versée étant autour de 150 euros. Pour percevoir ce chèque, il n'y a rien à faire. Celui-ci arrive automatiquement. Le ministère de l'Economie -qui est à l'origine de l'envoi- établit en effet la liste des personnes éligibles à partir de leur dernière déclaration de revenus.

Une déclaration lors de laquelle il peut y avoir cette interrogation : doit-on déclarer le chèque énergie dans l'une des nombreuses cases du formulaire ? Sur le site gouvernemental dédié à ce soutien financier, aucune réponse n'est apportée dans la Foire aux questions. Et difficile de trouver ailleurs une réponse officielle. Elle est pourtant très simple et très claire.

Il n'y a pas besoin de déclarer le chèque énergie au fisc. En effet, il n'y a aucun impôt à payer sur cette aide : elle est totalement défiscalisée. Ainsi, qu'importe le montant dont vous avez bénéficié, vous n'avez pas à l'intégrer à vos revenus. Les 5,6 millions de bénéficiaires peuvent donc souffler. Une disposition somme toute logique puisque ce versement est destiné aux personnes précaires qui, généralement, ne paient pas ou très peu d'impôts sur le revenu.

Et, bonne nouvelle pour les foyers éligibles au chèque énergie : son exonération de tout impôt devrait se poursuivre. Tandis que le dispositif coûte environ 840 millions d'euros à l'Etat chaque année, la question de le rendre imposable n'a jamais été mise sur la table, ni par le gouvernement, ni par les organismes de contrôle, comme la Cour des comptes, même si cette dernière a émis plusieurs recommandations pour revoir les conditions d'octroi de cette aide.