Volkswagen : des indemnités de plusieurs millions pour Martin Winterkorn !
[Mis à jour à le 24/09/2015 à 13h55] Martin Winterkorn ne partira sans doute pas les mains vides de Volkswagen dont il a quitté le poste de président du directoire mercredi, annonçant sa démission après le scandale qui touche son entreprise. Le patron du groupe allemand, véritable empire industriel avec ses nombreuses marques (Audi, Porsche, Volkswagen, Seat, Skoda, Bugatti, Lamborghini…), devrait toucher de substantielles primes selon l’agence Bloomberg qui s’appuie sur le dernier rapport annuel du constructeur. Martin Winterkorn aurait en effet accumulé des droits à une pension pour un montant total de 28 millions d’euros ! Et ce n'est pas tout puisqu'un départ prématuré était prévu dans son contrat et devait lui rapporter deux ans de salaire en indemnités. Martin Winterkorn aurait touché 15 millions d'euros annuels, ce qui pourrait donc faire encore grimper la facture de 30 millions. Soit en tout près de 60 millions.
Martin Winterkorn est un salarié de Volkswagen depuis 1993 où il est entré en tant que responsable qualité avant d’intégrer le conseil d’administration du groupe puis de diriger la filiale Audi. Depuis 2007, il occupait le poste de PDG de Volkswagen AG, véritable bras droit de Ferdinand Piech, héritier de la famille fondatrice du groupe et avec qui une véritable guerre des chefs avait eu lieu au printemps dernier, aboutissant à la victoire de Martin Winterkorn qui devait d’ailleurs voir son bail étendu jusqu’en 2018 lors de l’assemblée générale prévue vendredi !
Raté mais l’homme de 68 pourrait s’en remettre avec la somme folle annoncée de ses indemnités. Sans compter que d’éventuels bonus de performance pourraient s’y ajouter, l’ancien ingénieur ayant fait de Volkswagen l’un des groupes les plus puissants au monde. Un véhicule sur huit dans le monde est une voiture du groupe Volkswagen. Ces bonus pourraient être toutefois remis en cause lors de la prochaine assemblée générale vendredi si Martin Winterkorn était considéré comme responsable de la tricherie avérée du groupe. Ce n’est pour l’heure pas la tendance, le conseil de surveillance ayant déjà salué son attitude, un porte-parole soulignant qu’il n’avait pas été au courant de ces manipulations.