"Killers of the Flower Moon" est inspiré d'une tragique histoire vraie, pourtant méconnue du public

"Killers of the Flower Moon" est inspiré d'une tragique histoire vraie, pourtant méconnue du public Le film événement de Martin Scorsese sort au cinéma ce mercredi 18 octobre avant d'atterrir sur AppleTV+. "Killers of the Flower Moon" revient sur le véritable massacre de la communauté Osage.

Les spectateurs peuvent découvrir ce mercredi 18 octobre Killers of the Flower Moon en salles. Il s'agit d'un véritable événement pour les cinéphiles, puisqu'il s'agit du dernier long-métrage de Martin Scorsese réunissant Robert de Niro et Leonardo DiCaprio, mais aussi la révélation Lily Gladstone.

Pour ce western tout en tension, le cinéaste américain de 80 ans a choisi de s'intéresser à une tragique histoire vraie qui a endeuillé la communauté amérindienne au début du XXe siècle. Il s'agit du massacre des Indiens Osage, qui se sont déroulés de 1918 à 1931, surnommée par la presse "le règne de la terreur".

Durant cette période, et plus particulièrement de 1921 à 1926, une soixantaine d'Amérindiens de la communauté d'Osage (Oklahoma), riches depuis qu'un gisement de pétrole ait été découvert dans leur réserve, ont été tués dans le but de s'emparer de leurs richesses et reprendre le contrôle sur leurs droits pétroliers.

Le chiffre s'élève si on considère d'autres décès jugés suspects durant cette période. Néanmoins, la plupart des meurtres des Indiens d'Osage n'ont pas été résolus. Une corruption importante a également été décelée parmi les fonctionnaires locaux qui avaient la communauté indienne sous leur tutelle.

"Une plaie à soigner"

Martin Scorsese a explicité auprès du média Osage News la raison pour laquelle ce film s'est imposé à son esprit, se disant "attiré par cette histoire en elle-même". Il a en effet décidé d'adapter le best-seller de David Grann du même nom que le film, estimant que le sort des amérindiens est "une plaie à soigner" pour les Etats-Unis.

"Les questions sont les mêmes qu'aujourd'hui, détaillait-il au cours de la présentation du film au Festival de Cannes, en mai 2023. J'espère que la démocratie va survivre bien qu'elle soit parfois très fracturée. Mais le pays est encore jeune, il souffre toujours de ses blessures de jeunesse. Peut-être qu'en connaissant notre histoire et en comprenant où nous sommes, nous pouvons faire la différence et être à la hauteur de ce que notre pays est censé être. "