En direct de Cannes : "Des Hommes sans loi", "Le Repenti" et "Après la bataille"

En direct de Cannes : "Des Hommes sans loi", "Le Repenti" et "Après la bataille" Après "La Route", John Hillcoat livre un western des plus classiques avec "Des Hommes sans loi", présenté en compétition. Yousry Nasrallah nous épate toujours avec "Après la bataille" et Merzak Allouache nous endort avec "Le Repenti".

En direct de Cannes : l'événement de la journée

 
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"Lawless" ("Des Hommes sans loi") le dernier film de John Hillcoat en compétition. © Metropolitan Film Export

La veillée au coin du feu, le bad guy au jeu outré, les rues de la ville désertées avant le règlement de comptes, le mafieux qui abat son second... Tous les clichés du western sont convoqués dans la dernière livraison de John Hillcoat. "Des Hommes sans loi" nous montre la lutte de trois frères pour conserver leur petit trafic d'alcool en pleine prohibition, alors qu'un nouveau monde économique s'apprête à éclore. On assiste ainsi à la prise de pouvoir des gangsters sur une police corrompue, un thème fortement éculé traité de façon on ne peut plus classique.

Rien de nouveau donc, si ce n'est la révélation d'un jeune acteur encore peu connu malgré une déjà belle filmographie : Tom Hardy. Après "Bronson", "Inception", "Warrior" et le récent "Target", on le redécouvre ici en colosse attachant, défendant sa fratrie bec et ongles tout en restant quasiment muet. Un véritable contrepoint au personnage interprété par Shia LaBeouf, le benjamin de la famille, qui compense clairement une carrure défaillante avec une véritable maîtrise du langage. Deux vraies performances.

Les autres temps forts de la journée au Festival de Cannes

 Déjà présent à Cannes en 2004 pour "La Porte du soleil", Yousry Nasrallah avait fait forte impression en 2010 avec "Femmes du Caire", magnifique film sur la condition féminine en Egypte. Un thème qu'on retrouve d'ailleurs dans "Après la bataile". Sa dernière œuvre présentée en compétition mêle avec efficacité les tribulations d'une militante révolutionnaire, qui s'est prise d'affection pour un cavalier de la place Tahrir manipulé par le régime, et les événements historiques qui ont fait tomber Moubarak.

 Merzak Allouache, lui, déçoit avec "Le Repenti". Présenté à la Quinzaine des réalisateurs, ce drame algérien s'intéresse pourtant à un sujet jusqu'ici inexploré, celui des islamistes amnistiés grâce à la loi de pardon et concorde nationale. Une loi qui n'efface pas leurs crimes et ne rend finalement pas plus simple leur retour à la vie civile, comme nous le montre le rejet que va subir Rachid une fois rentré du maquis. Difficile pourtant de suivre jusqu'au bout ses efforts de rédemption lorsqu'autant de longueurs et de scènes inutiles viennent diluer le peu d'action du film.

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