Cet acteur méconnu a été choisi pour jouer Jean-Paul Belmondo, et il est bluffant

Cet acteur méconnu a été choisi pour jouer Jean-Paul Belmondo, et il est bluffant En compétition au Festival de Cannes, Nouvelle Vague revient sur le tournage du film A bout de souffle de Jean-Luc Godard. Un acteur y incarne un jeune Belmondo à la perfection.

Un film sur la création d'un film : pas étonnant qu'un projet aussi cinéphile que Nouvelle Vague soit projeté au Festival de Cannes. Le réalisateur Richard Linklater concourt pour la Palme d'or avec sa lettre d'amour au cinéma français des années 1950-60 en s'intéressant plus particulièrement au tournage d'A bout de souffle et à la figure démiurge de son cinéaste, Jean-Luc Godard. 

A bout de souffle est l'un des chefs-d'œuvre de Jean-Luc Godard, dans lequel un jeune Jean-Paul Belmondo incarne un voyou (sur la photo tout en haut de cet article) face à Jean Seberg. Et Richard Linklater a parfaitement réussi à reconstituer cette époque d'effervescence créative pour le cinéma, en rendant un hommage extrêmement sympathique aux acteurs de ce mouvement révolutionnaire. Grâce à une reconstitution très précise et des dialogues savoureux, il immortalise un pan de l'histoire du cinéma française et signe un film charmant à regarder, à défaut d'être lui-même révolutionnaire.

De gauche à droite : Aubry Dullin (Belmondo), Zoey Deutch (Seberg) et Guillaume Marbeck (Godard). © JP PARIENTE/SIPA (publiée le 17/05/2025)

Pour les besoins de son film présenté le 17 mai en compétition au Festival de Cannes, Linklater devait donc réunir des acteurs qui ressemblaient à la fois aux figures emblématiques qu'ils incarnaient (grâce au bon maquillage et aux coiffures adéquates, ce qui n'est pas nécessairement le cas sur la photo plus haut), tout en ayant leur charisme indéniable.

Et tous ceux qui ont vu Nouvelle vague sont forcés d'admettre que le réalisateur texan a réussi. Zoey Deutch (Retour à Zombieland) est époustouflante en Jean Seberg toute en contradictions, Guillaume Marbeck impressionne en Jean-Luc Godard, en adoptant ses gestuelles, sa voix inimitable et ses obsessions. A leurs côtés, on découvre l'acteur Aubry Dullin, qui prête ses traits à un jeune Jean-Paul Belmondo plein de fougue.

L'interprétation est aussi bluffante que celle de ses deux comparses, et on jurerait presque voir Belmondo à l'écran, avec son sourire, sa gouaille et le charisme qui pouvait le caractériser. Surtout qu' Aubry Dullin ne s'est pas encore fait un nom au sein du cinéma français. Ce dernier s'est surtout illustré au théâtre et dans des courts-métrages, après être apparu à la télévision dans Crimes en Lozère, en 2013. Nouvelle Vague est donc son premier rôle au cinéma. Probablement pas son dernier.