Chasse aux téléchargeurs : un autre modèle est-il possible ?
Dans un monde où la crise n'en finit plus, tous les Etats se focalisent sur un problème : le téléchargement illégal. Jusqu'où iront-ils pour réfréner cette soif des consommateurs ?
« La majorité des français téléchargent illégalement. », c'est la simple réalité qui résonne dans la bouche des politiciens. Sans chercher de raison, ni le pourquoi du comment.On entends à tout va « Hadopi », « Hadopi 2 » serait-ce une solution d'intimidation pour faire régresser ce « fléau » ? Ou une idée qui démontre l'inaptitude de l'Etat à résoudre le problème ?
Jeudi 19 janvier 2012, fermeture du pionner du téléchargement MegaUpload , par le FBI. Un jour mémorable pour la justice des États-Unis, un jour de deuil pour le monde entier. Pendant des jours, on aura pu voir des vidéos, des articles, des documentaires sur ce qui a été une des plus grandes pertes du Net. Malgré tout cela, comme un cartel de drogue, quand le leader disparaît, la concurrence récupère la clientèle. Au bout de quelques jours, le monde du téléchargement repartaient de nouveau, de nouveaux sites sont apparus,et c'était repartis de plus belle. Alors une question s'impose, était-il nécessaire de clôturer ce site ?
Le problème majeur, c'est l'argent. Qui n'y aurait pas pensé à part l’État ? Le téléchargement augmente, les produits sont de moins en moins achetés mais de plus en plus chères, est-ce logique ? L'exemple le plus concret reste celui du cinéma. Une place coûte 10 euros, sachant que l'on y va en famille, ou entre amis, cette simple sortie se transforme en véritable ruine. Contradiction permanente entre leurs solutions et les véritables problèmes, leur unique préoccupation est de générer toujours, et encore plus d'argent. Les personnes qui téléchargent sont alors décrit comme des voleurs, simple description de personnes qui n'ont pas besoin de le faire. Qui aurait envie de priver les artistes des récoltes de leurs durs labeurs ? Personne, nous ne sommes pas des personnes égoïstes, et provoquant qui ne cherchent qu'à prendre les choses gratuitement. Du côté du Japon, la pénalisation du téléchargement illégal vient de durcir, 2 ans de prison et une peine de 20 000 euros maximale. Allons-nous réellement punir le téléchargement, au point de finir en prison ?
Heureusement, plusieurs sociétés ont su appréhender ce phénomène. Ils ont commencer le travail de ces personnes qui essaient de riposter aux téléchargements illégales. Ces noms, tout le monde les connaît : Deezer, Spotify, Grooveshark. Trois leaders d'une idée incroyable, rendre disponible gratuitement des albums d'artistes avec leurs accords. Ce qui permet une promotion pour les artistes, et une écoute gratuite pour les consommateurs qui ne peuvent pas s'offrir tous les albums qu'ils voudraient.
Une raison largement moins récurrente, mais une triste réalité : La déception. Les produits proposés sont de plus en plus chère, hélas de moins en moins de bonne qualité ! Les consommateurs n'en peuvent plus de ces films, de ces albums qui sont d'une bassesse artistique. On achète un album en espérant qu'il ne soit pas trop mauvais. Cette mentalité va jusqu'à regretter d'avoir pris le temps de télécharger quelque chose de médiocre. Lassé de ne pouvoir compter sur la qualité, les consommateurs n'achètent plus. Des solutions comme Deezer sont apparus, permettant de se faire un avis gratuitement, avant d'acheter les produits.
Le 28 avril 2003, comme le messie, apparu l'Itunes Store d'Apple, une ingénieuse plate-forme distribuant des albums, des films, des séries, et des jeux vidéos à des tarifs très avantageux. Outre le prix bas, la disponibilité du produit est illimitée. Au jour d'aujourd'hui, Google vient de perdre son procès pour les motifs suivants : Google suggest, l'aide intelligente qui permet de trouver des mots correspondant à notre recherche, suggéraient trop de sites de téléchargements associés à des artistes, et à des films. Ce qui ferait d'après le demandeur, étant le Syndicat National de l'Edition Phonographique, une limitation à la recherche du téléchargements. Serions-nous des bêtes qui ne peuvent pas réfléchir par eux-mêmes ? Non, évidemment.
La France arrêtera t-elle cette cyberchasse qui n'en finit pas ? Nous pourrions espérer à une sanction moins lourde ? Ce qui est sur, c'est que les produits enflent, et que les consommateurs ont un besoin. Cette illégalité est un simple appel à une crise qui ne peut continuer dans cette direction. Nous voulons être des consommateurs libre, égaux, et fraternels qui s'entraident à obtenir ce qu'ils veulent avec les téléchargements.