En savoir plus
Le poète Léon-Paul Fargue répartissait la clientèle des hôtels parisiens en trois catégories : "la mauvaise, la bonne et celle du Meurice"... Une fois franchie la porte de l'hôtel Meurice, rue de Rivoli, vous pénétrez dans un univers entièrement conçu pour vous faire oublier les tracas du quotidien.
Au terminus de la diligence
Le Meurice tient son nom de son fondateur, Augustin Meurice. Propriétaire d'une auberge à Calais dont la clientèle se composait majoritairement de touristes anglais, il ouvre un second hôtel, à Paris, au 223 rue Saint-Honoré, terminus de la diligence. En 1835, l'hôtel déménage pour s'installer sur son emplacement actuel, rue de Rivoli. Afin de concurrencer le Ritz, il est rapidement agrandi. Les têtes couronnées abondent parmi la clientèle, mais avec le temps les familles royales ont peu à peu cédé la place aux discrets patrons de multinationales, aux vedettes de l'écran et aux artistes, souvent plus excentriques. Parmi eux, Salvador Dalì occupa pendant plus de trente ans, un mois par an, l'ancienne suite royale d'Alphonse XIII dont il constellait les murs de taches de peinture alors que ses guépards apprivoisés se faisaient les griffes sur la moquette.
Une cuisine parisienne
"Le Meurice", le restaurant de l'hôtel, donne sur le Jardin des Tuileries et est baigné de lumière à toute heure du jour. Les bronzes, les dorures, les marbres et les fresques assurent une élégance romantique à ce cadre idéal, inspiré du salon de la Paix du Château de Versailles. Le chef Yannick Alléno y propose une cuisine qu'il qualifie de "parisienne", inspirée de toutes les régions de France.
Proche du restaurant, le jardin d'hiver est illuminé par une vaste verrière aux motifs en écaille de poisson, fleuri de centaines de plantes exotiques. A l'heure du thé, c'est le rendez-vous idéal pour venir se ressourcer après un shopping dans la rue Saint-Honoré ou une visite au musée du Louvre. Avec les traditionnels "scones" (petit biscuit anglais) ou les "finger sandwiches", tout s'organise pour se retrouver quelques instants au plein cœur de Londres?
Enfin, une visite au bar Fontainebleau s'impose. Dans une atmosphère caractéristique des clubs anglais, avec des couleurs chaudes et sombres, il est décoré de panneaux représentant des fêtes champêtres au XVIIIème siècle. Confortablement installé dans un fauteuil de cuir, un verre devant soi, un journal à portée de main, l'on pourrait se croire dans un élégant club londonien. Dès 19h, les premières notes jazzy des musiciens résonnent et accompagnent les clients jusqu'à minuit. Prenez le temps de savourer un des nombreux cocktails, comme le Meurice Millenium (21 euros), créé pour la réouverture de l'hôtel en 2000. Un subtil mélange de champagne rosé, de liqueur de rose et de Cointreau, dont le succès ne décroît pas.
Une impression de "chez soi"
Si les salons de réception sont la vitrine d'un hôtel, les chambres n'en sont pas moins spectaculaires. A chaque étage correspond un style particulier : au premier, un décor Louis XVI, blanc et or, adapté à l'esprit officiel des suites présidentielles et des appartements d'apparat : parquet Versailles, meubles anciens, cheminées, lits à la polonaise, tableaux... Au second et au troisième étage prévaut un style plus particulièrement dédié à une clientèle d'affaires, privilégiant de vastes espaces de travail avec bureaux... Enfin, dans les étages supérieurs, le décor plus parisien est destiné à une clientèle résidentielle. Le confort, le charme, le luxe : on comprend l'envie de certains de s'installer au Meurice à l'année.
En savoir plus : le site de l'hôtel Le Meurice