Les habitants de ces départements français se font moins dépister pour le cancer colorectal, voici la carte

Les habitants de ces départements français se font moins dépister pour le cancer colorectal, voici la carte Les Français participent trop peu au dépistage organisé du cancer colorectal, en particulier dans ces départements et régions.

Des millions de Français sont invités à se dépister contre le cancer colorectal tous les deux ans. Ce dépistage organisé est essentiel : il permet de détecter le cancer de façon précoce, voire avant même qu'il ne se déclare. Diagnostiqué tôt, le cancer colorectal peut être guéri dans 9 cas sur 10. Pourtant, la participation des Français au dépistage reste loin des objectifs. 

D'après les derniers chiffres publiés par Santé publique France en mars 2025, le taux de participation au sein de la population cible (les 50-74 ans) est de seulement 29,6 % au niveau national. Pourtant, "le référentiel européen préconise, pour le taux de participation, un objectif minimal acceptable de 45 % et souhaitable de 65 %", rappelle Santé publique France.

Si moins d'un tiers des Français ciblés par le dépistage le réalisent, il existe d'importantes disparités territoriales. Les habitants de certains départements et régions font figure de meilleurs, ou à l'inverse de moins bons élèves que le reste de la population française. Les départements où les taux de participation au sein de la population cible sont les plus bas sont : la Guyane (8 %), la Corse (16,3 %) et la Martinique (19,5 %). Au contraire, dans l'Ille-et-Vilaine, les Vosges et l'Isère, le taux de participation dépassait 37 %.

Taux de participation au dépistage du cancer colorectal au sein de la population cible. En bleu clair, les régions avec le taux le plus faible, en bleu foncé celles avec le taux le plus élevé. © Nastasia Montel, Geonames, Microsoft, TomTom

Globalement, Santé publique France note que "dans l'Hexagone, la plupart des régions connaissent une baisse des taux de participation entre 2022 et 2024", en dehors de deux régions où la participation a augmenté : Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes.

Mais comment expliquer cette faible participation au dépistage ? Une enquête récemment menée par la Fondation ARC avait révélé que les raisons qui freinent le plus le dépistage sont la peur des résultats, l'embarras, et le dégoût d'en parler. Pour la Fondation, "c'est une aberration car 6600 vies pourraient être sauvées pour une question de tabou sur les selles". Les Français considèrent pourtant que ce test est important, fiable et facile à réaliser. Le dépistage du cancer colorectal est en effet rapide, simple, gratuit, indolore, réalisable chez soi... Et il sauve des vies ! Chaque année, le cancer colorectal tue plus de 17 000 personnes en France.