Avec trois gares supplémentaires, cette ligne du Grand Paris pourrait être complètement transformée
Après la ligne 14, une ligne automatique francilienne pourrait elle aussi être prolongée.
Ce mois de juin, le projet de transport du Grand Paris Express qui comprend quatre lignes de métro automatiques autour de Paris (lignes 15, 16, 17 et 18) et deux extensions de lignes existantes (lignes 11 et 14) s'est accéléré en vue des Jeux Olympiques de Paris. La ligne 14 du métro parisien a été prolongée de six nouvelles gares au nord avec la station Saint-Denis - Pleyel et au sud avec les stations Maison Blanche, Hôpital Bicêtre, L'Haÿ-les-Roses, Chevilly-Larue, Thiais-Orly et Aéroport d'Orly. Ce prolongement de la ligne 14 relie désormais l'Aéroport d'Orly au centre de la capitale en à peine 25 minutes, ainsi que son terminus au nord, Saint-Denis - Pleyel, en 40 minutes. Dans ce contexte, le métro automatique dédié jusqu'à présent à la desserte de l'aéroport, l'Orlyval, est désormais sur la sellette. Quel avenir pour cette ligne ?
Au départ de la ville d'Antony via le RER B dans les Hauts-de-Seine, l'Orlyval achemine depuis plus de 30 ans les voyageurs aux quatre terminaux de l'aéroport d'Orly à un coût relativement élevé : 11,30 euros, exclu du Pass Navigo. "Avec l'ouverture du prolongement de la ligne 14 à l'aéroport d'Orly en 2024 puis celle de la ligne 18 en 2027 entre le plateau de Saclay et l'Aéroport d'Orly, puis, en 2030, jusqu'à Versailles-Chantiers, la navette Orlyval va perdre de son attractivité et son trafic va chuter drastiquement par rapport à la situation actuelle", avait concédé le réseau de transports Île-de-France Mobilités à BFMTV. Face à l'avenir incertain de la ligne qui n'a pas encore été décidé par Valérie Pécresse, la présidente d'IDFM, le syndicat de transports franciliens envisage non pas un démantèlement, qui s'avèrerait onéreux - "le démantèlement coûterait plus de 200 millions d'euros" selon le maire d'Antony - mais plutôt une transformation.
La ligne Orlyval serait en bonne voie pour devenir une ligne locale prolongée de 3 stations qui desserviraient des communes du 91 et du 94 : Rungis - La Fraternelle (Val-de-Marne), Gare de Wissous (Essonne) ainsi que Chemin d'Antony (un quartier de la ville des Hauts-de-Seine mal desservi) en plus du terminus au niveau de la gare du RER B. A ce stade, la transformation de la ligne en desserte locale est bien "la seule option envisageable à terme" d'après IDFM, loin devant la suppression de la ligne pour en faire une piste cyclable ou des lignes de bus ou navettes.
Le maire de Rungis Bruno Marcillaud, optimiste, se réjouit déjà de cette solution qui servirait "les intérêts de [ses] habitants, mais aussi des salariés" a-t-il confié au Figaro. Sur 6 000 habitants de la commune, 35 000 emplois sont concernés par l'avenir de l'Orlyval. Selon les experts consultés par IDFM, les investissements pourraient se situer aux alentours de 290 millions d'euros. Les études d'approfondissement de la ligne seront lancées après les Jeux olympiques et paralympiques 2024.