"Dire à une personne qu'elle a une jolie robe ? Pour moi ce n'est pas du harcèlement sexuel" clame Noël Le Graët

"Dire à une personne qu'elle a une jolie robe ? Pour moi ce n'est pas du harcèlement sexuel" clame Noël Le Graët Interrogé par la commission parlementaire ce mardi 7 novembre, l'ancien président de la FFF s'est exprimé sur de nombreux sujets.

Il n'est plus apparu dans les médias depuis son départ de la FFF. S'il occupe toujours un poste au sein de la Fifa dans un rôle de représentation, notamment en Afrique, Noël Le Graët s'est surtout éloigné du monde du football et profite de sa région et de sa famille. Mais ce mardi 7 novembre, l'ancien président de la FFF était interrogé par la commission parlementaire de l'Assemblée nationale, une semaine après Didier Deschamps afin d'enquêter sur les défaillances de fonctionnement au sein des fédérations. Interrogé sur plusieurs sujets, Noël Le Graët est notamment revenu sur les accusations d'harcèlement sexuel. "Les temps ont changé. Ça ne se dit plus de dire à une personne qu'elle a une jolie robe. Moi j'ai 82 ans et il faut faire plus attention qu'avant à ce que l'on dit. Pour moi, ce n'est pas du harcèlement sexuel. Pour vous, peut-être" a-t-il indiqué.

Homophobie, racisme... Ses explications 

Interrogé sur les cas de racisme, sur l'homophobie, Noël Le Graët s'est défendu après des propos maladroits. "Au stade, ces mots on ne se rend pas bien compte de leur portée. J'ai pris un savon de ma fille puis j'ai visité des centres qui luttent contre l'homophobie. Je me suis senti triste et maladroit. Les gens qui crient dans les tribunes ne sont pas homophobes, ils sont bêtes.

De nouveau interrogé sur l'homophobie quelques minutes plus tard, Noël Le Graët a expliqué, selon lui, qu'il y avait moins ce genre de problème dans le stade que dans la vie de tous les jours. "Je n'ai jamais dit qu'il n'y avait pas de problème, mais qu'il y en avait peut-être moins que dans la société. Dans le stade j'ai vu des choses. J'ai donné des instructions un peu partout dans nos services. Je venais trois jours à la FFF en tant que bénévole, j'ai des équipes mieux formées que moi pour travailler sur ces questions importantes. Je regrette d'avoir dit ça et j'ai changé après avoir été dans des associations. Les gens qui crient au stade ne sont pas homophobes, ils sont bêtes."

Sur le racisme, l'ancien président de Guingamp a mis en avant son nouveau rôle à la Fifa pour montrer son engagement contre le racisme. "J'ai toujours été proche de l'Afrique. Je pense avoir été l'un des hommes pour que les petits puissent être ensemble dans les écoles de football. J'ai, grâce à la Fifa, une fonction africaine. J'étais il y a quelques jours au Maroc. J'ai été en Tunisie. J'ai été plusieurs fois en Algérie. Je rejette purement et simplement le côté raciste. Je n'arrêterais pas un match pour l'homophobie mais peut-être pour le racisme.