Ysaora Thibus reconnait son contrôle positif à l'ostarine, mais plaide la "contamination"
Son contrôle positif il y a quelques semaines avait fait l'effet d'une bombe dans le milieu de l'escrime. Ysaora Thibus, l'une des grandes favorites au fleuret lors des JO de Paris 2024 a été contrôlée positive à l'ostarine et a décidé de ne pas demander l'analyse d'un échantillon B, reconnaissant la présence de la substance dans son corps.
Mais malgré cet aveu, l'escrimeuse ne reconnait pas le caractère intentionnel de cette prise. Dans un communiqué publié ce mardi 20 février, la Française explique avoir "été exposée par contamination à l'ostarine" et "renonce à l'analyse de l'échantillon B", "afin de resserrer au maximum le temps de cette procédure". Son communiqué :
Je ne remets pas en cause les résultats de l'analyse de l'échantillon A d'autant qu'il ressort des explorations menées par mon équipe que j'ai bien été exposée par contamination, malgré moi, pendant la période du contrôle. Pour autant, je nie toujours avec la plus grande fermeté m'être administrée la moindre substance dopante", explique l'escrimeuse dans le communiqué.
"Mon équipe et moi avançons dans la bonne direction et nous avons d'ores et déjà pu identifier l'origine probable de cette contamination malgré ma vigilance et mes précautions au quotidien. C'est ce que nous nous efforcerons à démontrer à la Fédération Internationale d'Escrime et ainsi prouver mon innocence", poursuit celle qui "continue [sa] préparation avec détermination pour que [son] rêve de participer aux JO à la maison soit une réalité et que rien, surtout pas une injustice, puisse l'empêcher".
Qu'est ce que l'ostarine ?
Dans le détail, assez technique, ce composé est un "modulateur sélectif des récepteurs aux androgènes". Lorsqu'il se fixe sur les récepteurs androgènes des cellules de l'organisme masculin ou féminin, l'effet de la testostérone produite naturellement par le corps humain est augmenté, et les muscles prennent en masse. L'ostarine est classée dans la catégorie S1.2 (comme " autres agents anabolisants ") par l'agence mondiale antidopage.
Mais comme l'explique une étude de 2023, à l'origine, l'ostarine (ou Enobosarm) avait été développée en 2004 par les laboratoires Merck "pour augmenter la masse musculaire et la densité osseuse chez le sujet âgé ou chez des patients souffrant de fonte musculaire, quelle que soit l'origine de cette fonte",