Pogacar, Vingegaard... Ils ont un secret commun pour gagner
On ne parle quasiment que d'eux. Depuis plusieurs saisons maintenant, le monde du cyclisme tourne autour de quelques coureurs. Actuellement, il s'agit de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard qui écrasent tout sur leur passage, remportant le Tour de France tous les ans depuis 2020.
Si d'autres coureurs arrivent tout de même à percer comme des Remco Evenepoel, Mathieu van der Poel, Primoz Roglic... Les principales courses sont toujours remportées par les mêmes. Talent inné ? Oui, certainement. Les deux coureurs ont des capacités physiques exceptionnelles, au dessus de la moyenne, mais pas seulement.
En étant dans des structures impressionnantes comme la Visma et UAE Emirates, les deux leaders bénéficient de technologies très avancées et leur matériel ne cesse d'évoluer. Leur nutrition est aussi minutieusement calculée.

Les gains apportés par la nutrition ne sont pas si marginaux et la RTBF s'est penchée sur le sujet. Le but pour le cycliste est simple : apporter le plus de puissance possible tout en étant le plus léger. "On savait que manger des pâtes deux jours avant une course était important. Recharger trois heures avant le départ ou se sucrer sur le vélo, c'était déjà connu. Maintenant, grâce aux datas, aux capteurs et à tous les logiciels dont on dispose, on peut clairement dire à un sportif il te faut X grammes de pâtes avec X grammes de poulet", explique à la télévision belge Damien Pauquet, ancien nutritionniste de l'équipe Lotto, désormais chez Wagner Bazin WB.
Un leader ne mangera jamais la même chose qu'un équipier car le rôle est différent et son pic de forme sur la course ne sera jamais le même. "Ce que l'on va d'abord venir chercher c'est le bon apport d'énergie au bon moment (...) Ensuite, après l'effort, on va aller chercher ce qu'on appelle les superaliments, ou superfoods, qui ont des vertus anti-inflammatoires et antioxydantes, ça va alors booster la récupération (...) Ces petits détails dans le choix de nourriture doivent permettre d'avoir moins de coups de barre et d'être performant, au même niveau, quasiment tous les jours."
Pour y arriver, un chef se déplace très souvent dans les équipes. La palme revient à l'équipe de Vingegaard, avec pas moins de 13 personnes qui travaillent au niveau de la nutrition. Un investissement important que seules les grandes équipes peuvent réaliser. "Celui qui a les moyens pour avoir dix nutritionnistes, là où d'autres équipes en ont seulement un ou deux, va forcément avoir plus de chance de réussir dans la nutrition de ses coureurs. C'est mathématique", explique notamment Marc Madiot. Difficile d'avoir des chiffres d'ailleurs : "on n'a pas de chiffres exacts parce que c'est trop difficile de calculer tout ça", explique d'ailleurs l'une des équipes pour la RTBF.