L'arrivée aux Etats-Unis : souvenirs de douane

Dans les aéroports américains ou à la frontière du pays, le passage par les services d'immigration laisse souvent quelques souvenirs... mémorables.

Qu'on se le dise, les Américains ne font pas les choses à moitié quand il s'agit de ne pas laisser rentrer n'importe qui sur leur territoire. Anecdotes incroyables et conseils avisés : les lecteurs de L'Internaute racontent.

En caleçon, les bras en croix

Quand le portique de sécurité sonne au passage du mari d'Agnès, en visite aux Etats-Unis, le douanier ne peut pas se douter qu'une broche lui traverse la jambe, sérieusement blessée à la suite d'un accident de la route. Innocemment, il relève alors son pantalon pour montrer les traces de l'opération au fonctionnaire américain... Erreur ! C'est le geste de trop. "Aussitôt le douanier, croyant que mon mari allait sortir un revolver, l'a mis en touche avec son flingue et l'a obligé à se mettre en caleçon, les bras en croix." 

La rigueur des agents d'immigration américains n'est pas qu'une légende. Un vieux monsieur en a également fait les frais, comme le raconte Anne-Sophie. Ce dernier, voulant fait plaisir à son petit-fils, vient d'acheter un costume de cow-boy et s'apprête à prendre l'avion du retour. Un douanier remarque alors le petit pistolet en plastique vendu avec le costume : alerte maximale, il montre du doigt l'arme factice. "Ce monsieur, instinctivement, attrape le jouet pour lui expliquer qu'il est en plastique. Il n'a pas le temps d'ouvrir la bouche : une escouade de mastodontes-policiers arrive en courant, l'encercle, toutes armes dégainées. Le monsieur a failli en avoir une syncope !"

Que faisiez-vous en 1942 ?

Quand Raymond passe la frontière en voiture entre le Canada et les Etats-Unis, il s'attend bien à quelques questions saugrenues de la part des hommes du service de l'immigration, mais pas à celle-là. "Je montre mon passeport français. Le préposé regarde longuement le document, lève les yeux, et me demande : Que faisiez-vous en 1942 ?". Stupéfaction. Raymond, serait-il un dangereux nazi en fuite ? "J'avais 9 ans et j'allais à l'école..."

"Si on est en faute, le reconnaître et ne pas faire le cake"

Jérémy, lui, n'a pas de chance : il est né en Iran et y a vécu jusqu'à l'âge de 18... mois. Et entre l'Iran et les Etats-Unis, ce n'est pas franchement la tendre histoire d'amour.
Arrivé sur le sol américain avec sa femme, tout se déroule pour le mieux quand soudain : "Please follow us, Mister" (S'il vous plaît, suivez-nous Monsieur)
"On me place dans une salle d'attente (...). J'attends un bon moment avant qu'un agent me convoque et me demande, comme j'avais fini par m'y attendre, combien de temps j'avais vécu en Iran, pourquoi, et la date de mon dernier séjour là bas (...). Avec tout ça, on a quitté l'aéroport facilement 3 bonnes heures quand même après l'atterrissage..."

Douane américaine : les conseils

Une fois le pied posé sur le sol américain, pas la peine de fanfaronner et de se croire plus malin que les fonctionnaires zélés des services d'immigration. Certains lecteurs soulignent même que le passage par la douane peut passer comme une lettre à la poste avec un peu de tact et de diplomatie.

Les règles d'or pour en finir au plus vite : efforcez-vous de parler anglais, ne contestez pas, montrez que vous aimez l'Amérique, n'utilisez pas votre téléphone portable devant eux (ils détestent ça), restez en rang, ne dépassez pas les lignes, souriez, donnez la patte gentiment (pour les relevés d'empreintes digitales, bien sûr)... La liste est longue pour plaire aux officiers américains, surtout après 8 ou 10 heures de vol. J-P va plus loin encore : "Ne pas parler français ou arabe. Ne pas revenir trop bronzé des vacances. Et surtout, sourire et ne pas se la ramener ! "

L'erreur est humaine, et parfois même plus humaine que l'attitude des douaniers. Alors en cas de problème, Nadine recommande de "reconnaître (sa faute) et ne pas faire le cake." Une belle leçon d'humilité.

Mais rassurez-vous, tous les passages à la douane américaine ne sont pas d'intenses moments de stress. Elisabeth, elle, n'en garde que des bons souvenirs : "J'ai toujours eu des employés de l'Immigration sympas : un sourire, une parole, ça détend tout le monde même si l'on est fatigué suite à un vol de quelques 11 heures". Alors "soyez zen, les longues files d'attente se réduisent très vite".