Jésus de Nazareth : sur les traces de Jésus Christ Les reliques de Jésus

Depuis le Moyen Age, on ne cesse de chercher des reliques de Jésus, partie du corps ou objet lui ayant appartenu. Voici quelques "trésors" qui font encore courir fidèles et scientifiques.

sainte véronique et le saint suaire (1400-1420)
Sainte Véronique et le Saint Suaire (1400-1420) © Pinacothèque de Munich

Du Saint Prépuce à la Sainte LarmeLes reliques, aux pouvoirs surnaturels supposés, ont toujours engendré des offrandes généreuses et se sont donc multipliées dans les églises du Moyen Age. Avec "le Saint Graal", coupe censée avoir recueilli le sang de Jésus, le Saint Prépuce est l'une des rares reliques physiques de Jésus et certainement la plus disputée. Une quinzaine d'Eglises, notamment en Italie, revendiquent sa possession et l'on dénombre autant d'histoires sur sa découverte et ses multiples déplacements.
Autre curiosité conservée en France, à l'Abbaye de Vendôme : la "Sainte larme", versée par Jésus sur la croix et enrobée dans une ampoule de cristal... Du côté des "reliques objet", les clous de la croix, les épines de la couronne, les morceaux de croix ou encore la lance qui perça le flanc du Christ, sont également revendiqués partout dans le monde.

Les mystères du Saint Suaire de Turin

De toutes les reliques, c'est celle-ci qui a été la plus étudiée. Le Suaire de Turin serait le linceul dans lequel Jésus aurait été enveloppé. Ce drap, découvert en 1357 en Champagne, a réchappé par deux fois à des incendies et est aujourd'hui conservé à Turin. Sur ce drap, se trouve l'image d'un homme entièrement nu, et des traces de sang qui rappellent les stigmates de Jésus. La silhouette est estompée et lui confère un aspect spectral étonnant. Mais le véritable mystère naît d'une série de photographies : sur les négatifs apparaissent des détails qui ne transparaissent pas sur les clichés. Des spécialistes supposent alors que l'image a été appliquée sur le linge par des faussaires très habiles, connaissant la photo, grâce à des pigments d'oxyde de fer. L'objet serait donc récent.

L'ADN de Jésus : un nouveau Graal ?

En 1978, le Pape autorise d'exceptionnels prélèvements scientifiques sur ce drap et les résultats confortent les fidèles dans leurs hypothèses : le suaire daterait bien du Ier siècle et proviendrait de Jérusalem. L'homme qui y a été enveloppé aurait été flagellé, crucifié et couronné d'épines. En 1988, l'Eglise commande de nouvelles enquêtes scientifiques et une datation au carbone 14. Conclusion : le lin du suaire est médiéval. Mais la polémique rebondit car de nouvelles études dénoncent une datation biaisée par la pollution des fibres du suaire dans lequel se serait glissé du pollen plus récent. Des relevés d'ADN s'avèrent aussi similaires à ceux trouvés sur une autre relique, la tunique d'Argenteuil, et confortent la thèse de l'authenticité. Commence alors un nouveau chapitre des aventuriers de la quête du Graal, celle de la recherche d'ADN, permettant le clonage de Jésus...

En attendant, et pour la petite histoire, Jésus Christ possède un compte twitter bien réel... ouvert en octobre 2006 !