Attentat à Istanbul : "Il marchait comme un prophète"

Attentat à Istanbul : "Il marchait comme un prophète" Après l'attentat à Istanbul, en Turquie, les premiers témoignages permettent de saisir l'horreur qui a frappé l'aéroport dans la soirée de mardi.

[Mis à jour le 29 juin 2016 à 09h52] Au moins 36 morts et 147 blessés : c'est le dernier bilan de l'attentat à Istanbul, perpétré par trois kamikazes dans l'aéroport Atatürk mardi soir. Au lendemain de cette attaque meurtrière, la liste des victimes n'est pas encore connue mais les premiers témoins, rescapés, commencent à raconter dans les médias ce qu'ils ont vécu. Selon les dernières informations, trois personnes se seraient rendues en taxi à l'aéroport et auraient ouvert le feu sur les passagers avant d'activer des charges explosives.

"On a entendu des coups de feu, j'ai pris ma fille et j'ai couru", raconte à RTL Emilie, une Française en transit dans le terminal d'Istanbul au moment de l'attaque. "On suit la foule. On n'a pas le temps de percuter et de réagir", dit-elle. Il faut alors un moment pour que la conscience reprenne le dessus… "C'est après, en voyant tout le sang par terre, le toit tombé, les gens qui étaient morts, qu'on se dit qu'on est des morts vivants. Peu importe où on est, on est frappé". Une autre femme a affirmé avoir vu l'un des kamikazes, rapporte 20Minutes : "Il avait une écharpe rose, une veste courte et avait caché un fusil (dessous). Il l'a sorti et a commencé à tirer sur les gens. Il marchait comme un prophète".

EN VIDEO - Les premières images de l'attentat à Istanbul diffusées sur Twitter

"Attentat d'Istanbul : les images des explosions dévoilées sur Twitter (VIDEO)"

Un journaliste irakien, Steven Nabil, a lui aussi été directement visé par les terroristes alors qu'il revenait de sa lune de miel. Il a raconté ces minutes d'horreur sur son compte Twitter. "Nous nous sommes cachés dans le placard d'un salon de coiffure", dit-il. "45 minutes durant lesquelles nous étions des proies faciles attentant de découvrir qui allait ouvrir la porte". "Quand les balles étaient proches, je l'ai prise dans mes bras et embrassée", raconte-il encore à propos de sa femme, blessée lors de l'attentat. Un témoignage déchirant qui risque, malheureusement, de ne pas être le dernier.