"Belle et bête" : les complaintes de DSK et le mail de Marcela Iacub

"Belle et bête" : les complaintes de DSK et le mail de Marcela Iacub L'audience qui s'est déroulée aujourd'hui au Palais de justice de Paris a montré un DSK "horrifié" et fait émerger un e-mail de Marcela Iacub à son ex-amant. Révélations.

Il n'a pas laissé ses avocats seuls face la justice pour exprimer sa position. DSK a décidé d'assister à l'audience d'examen de sa demande d'interdiction du livre de Marcela Iacub ce mardi 26 février au matin. Une présence qui a agité la foule des journalistes présents, forçant l'ancien directeur du FMI à trouver refuge au greffe de la XVIIe chambre correctionnelle, peu avant 10 heures. Que dit Dominique Strauss-Kahn du livre de Marcela Iacub, qui relate leurs 7 mois de liaison, entre janvier et août 2012 ? DSK, qui a assigné la chroniqueuse et son éditeur, Stock, en référé pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" dénonce un livre "méprisable et mensonger". Et se dit "horrifié" par sa publication.

Pas une fois, dans ce livre, intitulé "Belle et Bête", le nom de DSK n'est cité, mais Marcela Iacub a donné une interview explicite au magazine Le Nouvel Observateur et son livre contient une indication de taille : il porte sur un homme politique français qui s'est fait arrêter à l'aéroport de New York. Pour Dominique Strauss-Kahn, ce texte fait "fi de la dévastation de [sa] vie privée, de [sa] vie familiale, de la psychologie de [ses] enfants". Avec une seule visée à ses yeux, l'objectif "mercantile". "Tout est permis pour gagner de l'argent ?", a ainsi interrogé DSK durant l'audience qui s'est ouverte à 10h30.

DSK avait déjà défendu cette position dans une lettre adressée au Nouvel Observateur, qui avait publié des extraits de ce livre. Il y expliquait être "saisi d'un double dégoût" suite à la lecture de l'hebdomadaire. L'ancien maire de Sarcelles pointait alors déjà un récit "au caractère fantasmatique et donc inexact" et une "atteinte méprisable à [sa] vie privée et à la dignité humaine". Encore une fois, l'intérêt financier de l'auteure était souligné, cette fois-ci par écrit : pour DSK, l'auteure est une "femme qui séduit pour écrire un livre, se prévalant de sentiments amoureux pour les exploiter financièrement".

Et ce mardi 26 février, l'avocat de DSK, Me Jean Veil, a avancé dans ce sens que son client avait été victime d'une "véritable machination", abattant une carte de taille dans cette procédure. Un mail de Marcela Iacub à DSK, rédigé quelques jours avant que le livre ne soit achevé, a ainsi été lu à l'audience, dans lequel la maîtresse de DSK aurait expliqué que sa "conscience" la travaillait. Celle-ci aurait aussi avancé avoir été "utilisée", qu'elle se serait "laissée entraîner d'une manière un peu légère dans un projet".  "Il m'a fallu te faire croire que j'étais éprise de toi, que j'étais folle de toi", aurait écrit la chroniqueuse à son ex-amant précisant encore : "Les gens avec lesquels j'ai travaillé m'ont un peu dégoûté après coup parce qu'ils se sont servis de moi comme d'un instrument pour te nuire. Et ce n'est pas cela que je cherchais. Je te le jure. Je ne voulais pas te nuire mais essayer de comprendre ce phénomène étrange que tu es es." L'avocat de Marcela Iacub a affirmé lors de l'audience que celle-ci n'avait aucun souvenir de ce mail et qu'elle "assumait totalement" l'ouvrage.

DSK et ses avocats demandent la publication d'un encart dans tous les exemplaires de "Belle et Bête" et, à titre subsidiaire, l'interdiction du livre qui doit paraître ce mercredi 27 février.

EN VIDEO - DSK a été assailli par les journalistes à son arrivée à l'audience.

"Livre de Marcela Iacub: DSK présent à l'audience"