Dieudonné : Asu Zoa, son nouveau spectacle
[Mis à jour le 14 janvier à 15h20] A quoi faut-il s'attendre avec le nouveau spectacle de Dieudonné, intitulé "Asu Zoa" ? Dans ce tout nouveau one-man-show, écrit à la hâte en 3 jours, l'humoriste controversé a choisi d'écarter "les propos visés" dans les arrêtés préfectoraux qui ont interdit la tenue du spectacle "Le Mur" en province et à Paris. Dieudonné fait en réalité le pari d'une toute nouvelle thématique, pour s'extraire de la polémique et tourner la page d'un one man-show pour lequel il aura été condamné pour "incitation à la haine raciale".
"Il y aura de la danse, de la musique, du mime et quelques mouvements de tai-chi" explique Dieudonné sur les réseaux sociaux. L'humoriste indique que le spectacle consacré à l'Afrique s'inspire des croyances primitives et des mythes ancestraux. L'humoriste précise que le terme "Asu Zoa" veut dire "la face - ou le visage - de l'éléphant" en langue éwondo. Dieudonné revient donc à une thématique qu'il a déjà traitée par le passé : l'Afrique et son rapport avec l'Occident, avec sa cosmovision et son appréhension du monde. Une façon aussi pour lui de parler de l'Afrique de "[s]es ancêtres et de la place de ce continent dans le monde.
Ce n'est pas la première fois que Dieudonné parle de l'Afrique dans ses spectacles. Ceux qui suivent l'humoriste depuis des années se souviendront des sketchs sur les pygmées, sur le "président africain", ou "l'africain miséreux".
Une version expurgée du "Mur" ?
Le polémiste n'a manifestement pas eu le temps - ni même peut-être la volonté - d'écrire un tout nouveau spectacle. Dans "Asu Zoa", on retrouve ainsi la trame du spectacle "Le Mur" avec certains sketches presque identiques, même si les propos polémiques ont été bannis. Exit donc les passages sur Pétain, sur le "choix" entre les nazis et les juifs, ou encore sur l'Holocauste, qui aurait "coûté un bras". Dieudonné évoque encore le journaliste Patrick Cohen, mais sans référence aux "chambres à gaz".
Un passage du nouveau spectacle est quant à lui identique à celui du "Mur" : il s'agit d'un passage qui peut susciter une certaine appréhension : Dieudonné évoque une soit-disant subordination de Manuel Valls au président de la Licra, Alain Jakubowicz. Le polémiste met encore en scène un ministre de l'Intérieur "à genoux" dans son bureau.
Dieudonné revient également sur l'antisémitisme dont il est accusé : "Je ne suis pas antisémite, personne dans cette salle n'est antisémite. Parce qu'on n'a pas envie, on n'a pas le temps, on a d'autres choses à faire" dit-il en guise de justification.
Dieudonné a commencé a à jouer son nouveau spectacle "Asu Zoa" le 13 janvier à 20h00 au théâtre de la Main d'Or, à Paris. Sur Youtube, Dieudonné devrait en outre poursuivre de s'exprimer en marge de son spectacle.
EN VIDEO - Dieudonné semble avoir séduit son public parisien. Réactions à la sortie de la salle :