Trierweiler "maîtresse" de François Hollande ?

Trierweiler "maîtresse" de François Hollande ? Le député UMP Bernard Debré a provoqué la polémique en affirmant que Valérie Trierweiler n'est "que la maîtresse du président de la République".

Bernard Debré voudrait que Valérie Trierweiler se taise. Et qu'elle ne prenne surtout pas position publiquement pour le mariage homosexuel. Et le député UMP le fait savoir. Sur son blog, l'élu de Paris et ancien ministre dénonce la déclaration faite par la compagne de François Hollande qui a annoncé qu'elle avait accepté d'être le témoin du mariage d'un couple d'amis homos, une fois la réforme adoptée. C'en est trop pour Bernard Debré : "De quoi se mêle-t-elle ? A quel titre a-t-elle parlé ? Quand on est dans sa position, après les bourdes qu'elle a déjà faites, il eut été préférable qu'elle se tût." Le député de Paris l'attaque sur le terrain de la légitimité : "Madame Trierweiler, première dame autoproclamée" n'est, pour lui, que "la maîtresse du président de la République". Récemment, Valérie Trierweiler a évoqué dans la presse la question de son avenir et sa nouvelle ligne de conduite.

Mais Bernard Debré se glisse dans la peau de conseiller, sans appel : "Elle peut soit faire de la politique, mais ne plus être journaliste et définir sa position à l'Elysée. Elle peut aussi, ce qui serait mieux, se taire et ne plus faire ni politique, ni journalisme". Une charge violente qui n'a pas manqué de déclencher de nombreuses réactions. Parmi les partisans du député UMP, certains commentateurs de son blog approuvent et scandent : "qu'elle se taise !". D'autres pointent que Valérie Massonneau, de son vrai nom, a gardé le nom de son ex-mari Denis Trierweiler après leur divorce en 2010 et ce malgré sa relation avec le chef de l'Etat. De son côté, sur France Inter, la piquante chroniqueuse Sophia Aram n'a pas loupé le député UMP, qu'elle a comparé à un "vieil oncle un peu gâteux". "Quand on n'est pas mariée et qu'on vit avec un homme, on n'est que sa maîtresse. (...) Bernard, tais-toi et dors", a-t-elle conclu ce jeudi 6 décembre.

Plus sérieusement, que dit la loi française pour qualifier les personnes qui vivent ensemble mais ne sont pas mariées ? Le code civil ne parle pas de "maîtresse" mais bien de concubine. "Le concubinage est une union de fait, caractérisée par une vie commune présentant un caractère de stabilité et de continuité, entre deux personnes, de sexe différent ou de même sexe, qui vivent en couple", explique l'article 515-8. Si le concubinage ne donne pas les mêmes droits que le Pacs ou le mariage, celui-ci est donc reconnu par la République. A l'inverse, la Première dame n'a pas de véritable statut juridique en France. Deux données qui semblent annuler toute polémique sur le présumé "statut" ou les "devoirs" de Valérie Trierweiler.

La prise de position catégorique de Bernard Debré n'est pas la première en la matière. En juin dernier, le député de Paris avait signé une lettre ouverte, dans laquelle il avait affirmé que le "titre de Première dame" était "usurpé". "Vous n'avez, Madame, aucune existence légale d'autant plus que vous n'êtes ni mariée, ni pacsée. Que dirait-on d'un président de la République qui accumulerait les "premières dames" comme on accumule des amies ou des flirts ?", s'était-il alors demandé. Mais, à l'époque, l'élu n'avait pas encore qualifiée Valérie Trierweiler de maîtresse : "Après tout, François Hollande a le droit d'avoir comme amie qui il veut et le temps qu'il le désire".

Ciblée par Bernard Debré cette semaine, Valérie Trierweiler n'est pourtant pas la seule à avoir pris position en faveur du mariage pour tous. Dans une récente interview, Carla Bruni-Sarkozy a déclaré être pour cette réforme sociétale, position que ne partage pas son mari. Plus récemment encore, une quarantaine d'artistes ont signé un appel pour l'égalité. Parmi eux, Julien Clerc, Patricia Kass ou Emmanuel Moire.

EN VIDEO – Valérie Trierweiler aux côtés de François Hollande cet été, lors de leur départ pour leurs vacances au Fort de Brégançon.

"Hollande part pour Brégançon en train"