Dates départementales 2015 J-24 : une image du PS "déplorable, à un mois des élections"
Le PS va mal. A moins d'un mois des élections départementales, le parti de la majorité apparaît très divisé. Surtout depuis l'épisode du vote de la loi Macron. L'utilisation du 49-3 a profondément irrité certains parlementaires, à commencer par les frondeurs. 25 députés s'apprêtaient à votre contre cette loi, et une douzaine à s'abstenir. Bref, pour l'unité, on repassera... Alors pour ressouder tout le monde en vue des élections locales, les 22 et 29 mars, le patron du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a juré qu'il allait "mettre les points sur les i". Une réunion de crise devait avoir lieu ce mardi. Des têtes vont-elles tomber ? Plusieurs voix, au sein du PS, avaient en effet réclamé une sanction contre les frondeurs, tandis que d'autres se sont opposées à cette idée. Cambadélis semble avoir tranché : "Avec moi, ce n'est pas sévère, c'est clair".
En attendant, "tout cela montre une image de nous déplorable", se désole le député Carlos Da Silva, un proche du premier Ministre. Avant la tenue de cette fameuse réunion de crise, il exprimait d'ailleurs quelques doutes : cette "explication collective [...], je ne suis pas sûr qu'elle s'achève" à l'issue de cette réunion. Il y a pourtant urgence : le PS doit oublier ses querelles intestines et doit faire bloc en vue des élections départementales qui très difficiles pour lui. Le parti de la majorité pourrait ainsi perdre entre 30 et 40 départements, lui qui en dirige actuellement 61. Dans les sondages, il est systématiquement relégué à la troisième place, loin derrière le FN et l'union UMP-UDI.
En vidéo - Début février, Guillaume Durand accueillait Jean-Christophe Cambadélis, Premier secrétaire du PS, sur LCI en partenariat avec Radio Classique.