Avant la primaire à droite, l'hypothèse du ralliement pour NKM et Mariton, en manque de parrainages

Avant la primaire à droite, l'hypothèse du ralliement pour NKM et Mariton, en manque de parrainages La date limite du dépôt des candidatures est fixée à ce vendredi et certains candidats à la primaire de la droite, comme Nathalie Kosciusko-Morizet et Hervé Mariton, peinent à réunir les parrainages nécessaires.

[Mis à jour le 5 septembre 2016 à 10h41] A la fin de la semaine, il sera trop tard. Les candidats à la primaire de la droite n'ont en effet plus que quelques jours pour réunir les parrainages nécessaires pour participer à cette pré-élection. 20 parrainages de parlementaires, 250 d'élus locaux et 2500 d'adhérents au parti Les Républicains… Une tâche aisée pour les "gros" candidats comme Alain Juppé, Nicolas Sarkozy ou François Fillon. Mais un véritable défi pour certains qui peinent à remplir ces conditions. A tel point que la question d'un ralliement se pose déjà.

Nathalie Kosciusko-Morizet a lancé des appels à plusieurs reprises, tout en gardant espoir en ses chances de réussite. "On n'est pas loin du but. Assez pour être confiants, mais toujours sous tension", a-t-elle encore dit ce dimanche à la Baule. Ces derniers jours, elle a bénéficié du soutien de plusieurs personnalités politiques qui ont appelé à signer pour elle. L'un des premiers à se mobiliser a été Alain Juppé. Si NKM ne passait pas l'étape des parrainages, rejoindrait-elle alors le maire de Bordeaux ? La candidate refuse cette hypothèse mais elle est pourtant sérieusement envisagée en coulisses, dans son entourage.

François Fillon fait une proposition à Hervé Mariton

Du côté d'Hervé Mariton aussi, l'inquiétude commence à se faire sentir. Lors d'un meeting au siège des Républicains jeudi dernier, le député de la Drôme a lancé un "appel solennel". "Ce n'est pas gagné d'avance", a-t-il reconnu. D'autant que d'autres candidats chassent sur ses terres. François Fillon a en effet réussi à obtenir le soutien de Sens commun, le collectif issu de la Manif pour tous, selon les informations de l'Opinion. Hervé Mariton comptait pourtant sur cette partie de l'électorat. "J'ai le soutien et le parrainage de plusieurs élus de Sens Commun. (…) J'ai le soutien de beaucoup de militants de Sens commun mais il y a des logiques d'appareil. J'en prends acte", a-t-il déclaré à Famille chrétienne.

Pour autant, François Fillon, qui voit Hervé Mariton comme "quelqu'un qui réfléchit, qui a des idées, qui est innovant", lui a tendu la main ce dimanche, sur LCI. "Si tu n'as pas les parrainages pour l'élection présidentielle, pour la primaire, viens avec moi, on travaillera ensemble", a lancé l'ancien Premier ministre. Une idée rejetée par Hervé Mariton. "C'est une proposition sans objet, presque discourtoise", a-t-il répondu au Scan. "Sur les questions stratégiques, des différences profondes nous séparent, comme par exemple la bienveillance parfois manifestée par François Fillon à l'égard du Hezbollah", a-t-il ensuite expliqué. Le député de la Drôme semble également pour le moment exclure tout ralliement à Jean-Frédéric Poisson, président du parti chrétien-démocrate qui compte participer à la primaire de la droite.