Kader Arif, conseiller de Vincent Peillon : "Il faut appeler à l'union de Mélenchon à Macron"
"Il n'y a pas de gauches irréconciliables", assure sans détours Kader Arif. L'ancien ministre, député de Haute-Garonne, soutien de Vincent Peillon pour la primaire de la gauche, a mis les choses au clair ce jeudi 5 janvier dans ".pol", la webémission de Linternaute.com, du Lab Europe 1, du JDD et du Huffington Post : pour que la gauche soit présente au second tour de l'élection présidentielle, il faudra une union des gauches.
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"Qu'est-ce qui a fait la force de Lionel Jospin ? Ça a été d'avoir la gauche plurielle. La gauche aujourd'hui est trop divisée", estime-t-il. Comment donc rassembler la gauche pour éviter les candidatures dispersées ? Un contrat de gouvernement avec Jean-Luc Mélenchon et avec Emmanuel Macron ? "Bien sûr. Il faut leur proposer. [...] Il faut appeler à l'union de Mélenchon à Macron. J'aurais préféré que tous participent aux primaires, ce n'est pas le cas". Et d'ajouter : "Il faut vers un pas vers Emmanuel Macron. [...] La question européenne est une question importante. On posera la question à Jean-Luc Mélenchon parce qu'il faut discuter avec lui. La France, l'Europe et le monde ont besoin de plus de gauche". Et lorsqu'on lui demande si le PS peut s'effacer derrière l'un des deux autres candidats de la gauche, il répond : "Moi je privilégie toujours la victoire de la gauche. Nous verrons bien. Ma priorité c'est de faire en sorte que le Parti socialiste soit en tête".
Kader Arif préfère Vincent Peillon à Manuel Valls
Pour l'ancien ministre, Manuel Valls n'est pas le remplaçant naturel de François Hollande dans cette campagne : "On incarne tous le bilan. L'ensemble de la majorité incarne ce bilan. [...] Vincent Peillon incarne le centre de la famille socialiste, qui n'est pas incarné par les autres candidats". Reste que la candidature de l'ancien ministre de l'Education nationale est suspectée d'être le fruit d'un calcul à long terme, afin de peser sur Manuel Valls et sur le futur congrès... "Je démens les allégations du Canard Enchaîné (sur le calcul de Vincent Peillon de s'allier à Manuel Valls au second tour et de viser la direction du PS ndlr) [...] L'une des faiblesses qui pourrait être la notre collectivement, c'est que les candidatures soient déjà projetées sur 2022, comme si l'élection de 2017 était déjà perdue. Si on commence à considérer qu'il y a des deals pour le congrès, c'est qu'on a sauté la présidentielle et les législatives. Je sais que Vincent n'a pas sauté cela".
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L'intégralité de l'émission
Kader Arif dans ".pol"
L'ancien ministre délégué aux Anciens combattant du gouvernement Ayrault et Valls veut faire gagner la gauche en 2017, mais pas avec celui qui a dirigé l'exécutif ces deux dernières années. Lui roule aujourd'hui pour Vincent Peillon, le candidat surprise de la primaire de la gauche. Pourquoi cet hollandiste historique prend-t-il aujourd'hui ses distances avec Manuel Valls ? Kader Arif a répondu à cette question et à toutes celles des journalistes en plateau, durant 40 minutes.
L'émission ".pol" est réalisée en partenariat par Linternaute.com, le Journal du dimanche, le Lab Europe 1 et le Huffington Post.
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