Pour Mariton, reculer sur le mariage pour tous, "c'est pas très glorieux"

Pour Mariton, reculer sur le mariage pour tous, "c'est pas très glorieux" Dans la perspective des élections législatives, le programme de LR a été substantiellement modifié, évacuant plusieurs propositions portées par François Fillon. Hervé Mariton l'a dit dans #PointPol, il le regrette.

Cela a été tranché en bureau politique, le programme de la droite et du centre pour les législatives 2017 revient sur de nombreuses mesures défendues par François Fillon durant la campagne présidentielle. Il n'est plus fait mention, par exemple, de la moindre position de LR et de l'UDI sur la loi Taubira sur le mariage pour tous. "Manifestement les positions des uns et des autres (sur le mariage pour tous) ne sont pas les mêmes. Le choix qui a été fait est un choix de compromis entre les Républicains et l'UDI, qui a consisté - ça vaut ce que ça vau - à ne pas aborder cette question", dit Hervé Mariton dans notre émission .pol (Linternaute.com, LeHuffPost, Le Lab Europe1 et le JDD). Il ajoute : "On fait des compromis dans la vie. Là il y a un compromis qui consiste à ne pas parler des choses, c'est pas très glorieux. C'est mieux que de dire le contraire de ce qu'on veut. C'est bien mieux que de dire exactement ce qu'on veut".

L'extrait en vidéo

"Hervé Mariton sur Sens Commun"

Sens commun "abîme" la cause anti-mariage pour tous

Interrogé sur la place qu'a pris le mouvement Sens commun dans la campagne et sa position durant l'entre-deux-tours (refusant d'appeler à voter pour Emmanuel Macron), le député LR de la Drôme, qui s'est rendu célèbre pour son engagement au sein de la Manif pour tous, rappelle que lui, s'est porté naturellement vers le vote EM! au second tour. "Sens commun a fait un autre choix. Et je le dis directement, ça n'aide pas la cause. Nous avions réussi à faire en sorte que ces affirmations de valeurs soient sorties d'un corner caricatural, réactionnaire. Que des positions du style 'entre les deux tours on sait pas trop', voire certains qui lorgnaient vers Marine Le Pen, ça n'aide pas à sortir l'exigence de valeurs du corner réac. Moi je poursuis mon combat pour les valeurs et je ne suis pas un réac pour autant", s'agace-t-il, ajoutant encore : "La position prise par Sens commun dans l'entre-deux-tours m'a chagrinée, car elle abîme la pédagogie et le partage de valeurs sur lequel on avait progressé".