La France empocherait des millions grâce au ramadan
Il commence ce vendredi 20 juillet et va durer un mois. Durant cette période du ramadan, les musulmans jeûnent toute la journée. Mais à la rupture du jeûne, chaque soir, les mets riches s'étalent avec abondance sur les tables des pratiquants. Le cabinet d'études marketing Solis a calculé l'impact économique de cette pratique : près de 350 millions d'euros seraient dépensés par les ménages suivant le ramadan pour leur alimentation. Viande, épicerie, produits laitiers, produits frais, boissons devraient ainsi emplir les cabas durant ce neuvième mois du calendrier musulman. Le cabinet Solis souligne cette "plus forte propension à la consommation" durant cette période, mais il pointe aussi d'autres facteurs qui contribuent à ces fortes dépenses : d'abord l'offre de produits plus abondante avec une mise en avant dans les points de vente, mais aussi des campagnes publicitaires qui appellent cette consommation.
350 millions de dépenses, une vraie manne économique en cette période de crise ? Ce qui est sûr, c'est que les ventes de certains produits vont être dopées jusqu'au 19 août, date de la fin du ramadan. Feuilles de brick, dattes ou encore soupes traditionnelles du Maghreb, l'harira et la chorba, dont les plus jeunes achètent des versions toutes faites, liquides ou déshydratées... Ces produits restent très associés au ramadan. Mais d'autres aliments, consommés tout au long de l'année, devraient aussi connaître une croissance forte durant ce mois : fromages à pâtes fondues, boissons, charcuterie, yaourts, coucous en grain, sauces... Un business de plus en plus critiqué, notamment par les imams, à l'instar de celui de Noël pour les chrétiens.
Cette étude a été menée par le cabinet Solis auprès de 1 405 personnes de 18 à 64 ans, nées au Maghreb ou dont les parents sont nés au Maghreb, et vivant en Ile-de-France, Rhône-Alpes, PACA et Nord-Pas-de-Calais. Selon ce cabinet, "les Maghrébins constituent 70 % de la population musulmane hexagonale".