Allergie au pollen : Paris, Rhône, Hérault... Quels sont les départements concernés ?

Allergie au pollen : Paris, Rhône, Hérault... Quels sont les départements concernés ? ALLERGIE POLLEN - Les concentrations de pollens de cyprès sont très fortes autour de la Méditerranée. Les pollens de frêne et de peuplier se propagent également en France. Le point.

Attention aux allergies, exacerbées par les pics de pollution atmosphériques ! Les températures anormalement douces pour cette période de l'année favorisent l'exposition aux pollens d'arbre en France. Le réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), qui étudie le contenu de l'air en particules, rend compte d'un "risque actuellement de niveau très élevé lié aux pollens de cyprès et élevé pour ceux de frêne autour de la Méditerranée. L'association ajoute que "dans le Sud-Ouest le risque est de niveau élevé pour les pollens de cyprès, moyen pour les pollens d'aulne et de noisetier et faible pour les pollens de graminées et de peuplier". 

Dans le détail, 11 départements sont particulièrement concernés, placés en "risque très élevé" par le RNSA : les Pyrénées orientales, l'Aude, l'Hérault, le Gard, la Lozère, l'Aveyron, le Tarn, le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes Maritimes. Une carte produite le RNSA permet de visualiser où les personnes allergiques sont les plus exposées et quels sont les allergènes les plus diffusés en ce début d'année 2019 (à retrouver ici).

© RNSA

Allergie au pollen : quel traitement ?

Nez qui coule, éternuements intempestifs, gorge qui gratte et yeux qui piquent, les symptômes ne trompent pas. Mais ces irritations, voire cet asthme pour certains, ne sont pas nécessairement une fatalité que l'on doit se résigner à subir. De nombreux remèdes existent pour contrer ce fléau. Première solution pour lutter contre le rhume des foins : identifier le ou les allergène(s) pour mieux prévenir les allergies. Et pour cela, il ne faut pas hésiter à prendre rendez-vous dès maintenant avec un allergologue. Grâce à des tests cutanés ou sanguins, le médecin établit un traitement de désensibilisation. Comment ça marche ? L'idée est d'habituer le corps progressivement ces substances. Petite dose après petite dose, le corps du patient devient plus résistant. 

Quelques "remèdes de grand-mère" préconisent aussi l'utilisation de substances naturelles, telles que les huiles essentielles. Ainsi, les huiles d'estragon et de lavande auraient un effet apaisant lors de crises. Mélangez plusieurs gouttes de ces huiles essentielles et massez-vous le visage, du nez jusqu'aux tempes. Le même mélange peut être ajouté à quelques cuillerées de miel, à avaler en cure pendant trois semaines, 2 à 3 fois par semaine. Contre les éternuements, vous pouvez vous confectionner une tisane désensibilisante, en mélangeant à chaque fois 50 g de racines de bardane, de feuilles de romarin, sauge, basilic et thym, de fleur de bruyère, de lierre et de prêle. Faites bouillir 1 L d'eau et laissez infuser 4 cuillerées à soupe du mélange, pendant 10 minutes. Cette tisane peut être consommée à raison de trois tasses par jour.

Allergie au pollen : que faire au quotidien ?

Efficace aussi, et facile à mettre en oeuvre au quotidien : se laver les cheveux avant d'aller se coucher. L'idée est de se débarrasser des particules de pollen allergisantes afin de ne pas passer la nuit à leur contact. Autres bons gestes à prendre : éviter de se rendre, et encore moins de s'allonger, sur des pelouses fraîchement tondues, mais également éviter d'aérer appartements et maisons lorsqu'il y a du vent, fermer les fenêtres lors de déplacements en voiture ou encore privilégier des sorties en début de journée et fin de soirée. C'est à ce moment-là que le taux de pollens est le moins élevé dans l'air.

Si ce traitement à l'ancienne ne suffit pas, les médecins prescrivent bien souvent un traitement médicamenteux. Ces comprimés d'antihistaminiques peuvent être utilisés en cas de crise, ou en traitement de fond. Leur rôle est de bloquer l'histamine, mais ils n'ont souvent qu'un effet léger. Certains de ces médicaments antihistaminiques sont même en vente libre. Ils ne présentent que peu d'effets secondaires, hormis des risques de fatigue, mais sont contre-indiqués pour les femmes enceintes. Des sprays pour le nez comprenant des corticoïdes, ou des gouttes pour les yeux existent aussi pour calmer les symptômes allergiques, mais là encore, le traitement n'est pas toujours d'une efficacité extrême et reste de courte durée.