A quel taux de crédit se fier ?

A quel taux de crédit se fier ? Avec le cumul non obligatoire de l'assurance-emprunteur avec un crédit, les termes se multiplient pour exprimer le taux d'intérêt. Voici ce qu'il faut comprendre pour retenir la bonne offre.

Taux d'usure, taux d'intérêt débiteur, taux nominal, taux effectif global, taux fixe, taux variable, taux capé... Ces sept expressions peuvent être utilisées pour un même projet de financement selon les établissements. Tous indiquent le taux d'intérêt proposé. Autrement dit, le coût que vous devrez assumer en acceptant le prêt.

Depuis le 1er octobre 2008, l'assurance emprunteur peut être souscrite auprès d'un autre prestataire que celui proposé par la banque ou la société de crédit qui accorde le financement.

En fait, chacun de ces taux correspond à des situations bien différentes. Parfois vous aurez effectivement une bonne estimation du coût total du crédit, dans d'autres cas non. Ces nuances sont importantes pour bien apprécier les offres mises en concurrence pour choisir celle qui sera réellement la moins coûteuse. D'autant que chaque établissement financier met en avant le taux de son choix. Ainsi un taux effectif global (TEG) à 4,5 % n'est pas forcément moins intéressant qu'un taux nominal à 4 %.

Le TEG perd de sa clarté

Le taux auquel on peut se fier pour connaître les frais associés à un prêt, c'est le TEG. Il regroupe tous les coûts qui seront appliqués dès que l'accord pour le crédit est donné : frais de dossier, assurances emprunteur et décès, frais de constitution de garantie, commission des intermédiaires s'il y a lieu, frais fiscaux... Depuis le 1er octobre 2008, l'assurance emprunteur peut être souscrite auprès d'un autre prestataire que celui proposé par la banque ou la société de crédit. Du coup, le TEG n'offre plus une garantie totale de connaître avant accord le coût réel du crédit. Selon les situations, le taux associé intègre ou non les frais d'assurance.

Pour éviter toute confusion, les banques remettent le terme de taux nominal sur le devant de la scène. Il s'agit du coût du crédit hors frais. Il ne faut donc pas le confondre avec le TEG. Si les valeurs respectives peuvent être proches dans certaines situations, le taux nominal se trouve forcément moins élevé que le TEG, rendant ainsi l'offre plus alléchante.

Des taux qui peuvent évoluer dans le temps

Un taux de crédit n'est pas toujours fixe. Pour les crédits immobiliers ou à la consommation, il est parfois difficile de connaître à l'avance le coût final. Dans le premier cas, il existe un taux dit variable. Il évolue en fonction d'un indicateur de référence. Ce dernier peut être par exemple un taux sur le marché monétaire tel que l'Euribor. Il existe aussi un taux dit capé. L'évolution est bornée : vous connaissez le coût minimum et maximum, mais pas ce que vous allez vraiment payer.

Dans le cas des crédits à la consommation, et en particulier ceux qui financent les réserves d'argent, appelées revolving, l'évolution du taux suit celle du taux d'usure. Ce taux est établi par la Banque de France en majorant de 33% la moyenne des taux proposés par les banques durant le trimestre écoulé. Si le taux moyen appliqué par les établissements financiers se situe à 16 %, le taux d'usure sera à 21,28 %. Aucune banque ne peut proposer un taux d'intérêt, notamment un taux immobilier, supérieur à ce niveau. Pour le cas des découverts bancaires, les banques appellent ce taux : taux d'intérêts débiteurs. Dès que votre compte sera en situation de débit, la banque vous prélèvera des intérêts sur la base de ce taux, qui est mensuel, au prorata du nombre de jours où le compte reste dans cette situation.