Accession à la propriété : mode d'emploi pour devenir propriétaire Prendre en compte les garanties et les assurances pour le prêt immobilier

Le coût d'un emprunt ne se limite pas aux intérêts à rembourser sur le capital. Vous aurez aussi à régler toute une série de frais annexes, à commencer par les assurances. L'une d'entre elles est obligatoire si vous n'avez pas dépassé l'âge de 60 ans. Il s'agit de l'assurance décès invalidité. Comme son nom l'indique, elle prend en charge le remboursement du capital restant à rembourser en cas de décès ou d'invalidité définitive mais aussi, pour une durée limitée, le remboursement des mensualités en cas d'incapacité temporaire liée à un accident ou à une maladie. Son coût varie évidemment d'un établissement à l'autre. Selon l'agence nationale d'information pour le logement (Anil), pour un prêt de 50 000 euros sur 15 ans, à 6 % hors assurance, l'incidence de cette garantie va de 0,40 % à 0,64 %.

Si le cautionnement d'un proche vient à être insuffisant, il est possible de solliciter une société spécialisée ou une mutuelle

Autre assurance qui peut alourdir le coût de votre emprunt : l'assurance perte d'emploi. Elle est facultative mais peut vous permettre de surmonter une période difficile si vous vous retrouvez au chômage en prenant en charge une partie ou la totalité des mensualités pendant une durée fixée à l'avance. A noter qu'elle ne peut être souscrite que par des salariés en contrat à durée indéterminée (CDI).

Les assurances ne sont pas les seuls frais possibles. Dans la mesure où la banque s'engage sur plusieurs années en vous prêtant de l'argent, elle va logiquement vous demander d'apporter des garanties, qui elles aussi ont un coût. La plus courante est l'hypothèque. En cas de défaut de paiement de votre part, la banque peut ainsi saisir votre logement et le vendre pour se rembourser. L'hypothèque est soumise à une taxe de publicité foncière égale à 0,615 % du montant du prêt. La banque peut également vous demander la caution d'un tiers. Si le cautionnement d'un proche sera souvent insuffisant, il est possible de solliciter cette garantie auprès d'une société spécialisée ou d'une mutuelle. Dans ce dernier cas, l'emprunteur verse une cotisation à un fonds mutuel tandis que la société de caution mutuelle se porte garante auprès de la banque du remboursement du prêt. Le coût est assez proche de celui d'une hypothèque si ce n'est que vous avez la possibilité de récupérer une partie de la cotisation une fois le prêt remboursé.